Les infirmières et techniciens de santé des hôpitaux affiliés au Centre Hospitalier Universitaire (CHU) Ibn Sina de Rabat s'apprêtent à organiser tous les jeudis des sit-in devant la Direction de l'établissement pour faire valoir leur dossier revendicatif et appeler au dialogue. Une décision qu'ils qualifient d'« escalade » face au non traitement de leurs demandes. Les revendications, portées l'Association Marocaine des Sciences Infirmières et Techniques Sanitaires (AMSITS) sont toutes dirigées vers la Direction du CHU Ibn Sina de la capitale. Selon ce collectif associatif regroupant les infirmiers, les sages femmes et techniciens de Santé exerçant dans le secteur public, privé et libéral, la Direction aurait « failli dans la gestion du dossier de garde, en raison de son incapacité à régler aux infirmières et aux techniciens de santé leurs indemnités de permanence de nuit, des fins de semaine et des jours fériés». Aux établissements de santé relevant du CHU Ibn Sina, la moyenne de temps de travail de ces deux corps de métier estimée par l'association créée en 1974 est de « trois mois et demi supplémentaires par an », par rapport à leurs collègues travaillant dans le système de chronométrage régulier ou continu. L'AMSITS y ajoute « la pénurie en termes de ressources humaines », ainsi que « les conditions de travail difficiles et semées de risques et de troubles ». L'association dénonce également « la manière de traiter les droits des infirmiers » en parlant d'« inaction et de mépris de leurs droits légitimes acquis et approuvés conformément aux lois en vigueur». Au CHU d'Ibn Sina, ils n'auraient pas bénéficié de leurs « droits et indemnités » depuis 2016, d'après l'AMSITS, « malgré la jouissance par la Direction du CHU Ibn Sina de l'indépendance morale et financière car c'est une institution publique qui prend ses décisions lors des réunions de son Conseil d'administration».