Les infirmiers et techniciens du centre hospitalier et universitaire (CHU) Ibn Rochd de Casablanca observé, hier, un sit-in. La raison ? Revendiquer leur droit de bénéficier, à l'image de leurs homologues du CHU Rabat (Ibn Sina), de la Caisse marocaine des retraites (CMR) au lieu du Régime collectif de l'allocation de retraite (RCAR). Au CHU Ibn Rochd à Casablanca, pas un seul infirmier à qui parler. Tous ont répondu présent à l'appel de la coordination syndicale de leur CHU afin de lever le ton à travers une grève, observée hier jeudi. Hicham El Ghazouani, membre de la Coordination des syndicats locaux dudit CHU, nous a affirmé que «cette situation de discrimination n'a que trop duré et il est impératif d'y trouver une solution le plus tôt possible». El Ghazouani a par ailleurs précisé que les grévistes sont bien conscients que leur requête ne relève pas du ministère de la Santé mais est plutôt destinée au chef de gouvernement, censé intervenir auprès des autorités compétentes. Pour les insurgés, il est inconcevable que les statuts réservés au personnel des CHU soient identiques sur tous les plans (salaires, grades, indemnités) hormis le système de retraite! C'est ce que nous avait précédemment déclaré de son côté, Abderrazak Laârouchi, membre du même syndicat. La solution pour les grévistes implique la révision des articles 71 et 72 des statuts du personnel des CHU. L'article 71 précise que tous les fonctionnaires des CHU dépendent du RCAR. L'article 72 exempte les fonctionnaires du CHU Ibn Sina des dispositions de l'article 71 en rappelant que ces derniers font l'exception et dépendent, quant à eux, de la CMR, «beaucoup plus avantageuse!», martèle-t-on. Pour mieux asseoir leur détermination à crier à cette «discrimination et au refus des autorités compétentes à répondre à leur appel», la Coopération des syndicats locaux du CHU Ibn Rochd mentionne dans son communiqué qu'une grève est prévue le 22 mai prochain. Aussi trouve-t-on la détermination à inviter les CHU des villes de Marrakech, Fès et Oujda aux revendications. Il y a lieu de rappeler qu'une grève s'était tenue le 10 janvier dernier au sein du CHU Ibn Rochd, pour les mêmes raisons à laquelle a participé une catégorie de fonctionnaires (les détachés) dépendant directement du ministère de tutelle. Ces derniers constituent la première génération du personnel soignant et administratif ayant rejoint le CHU en provenance des différentes structures hospitalières étatiques.