La Corée du Sud est revenue, vendredi 22 novembre, sur une décision de rompre un accord de partage de renseignements militaires avec le Japon. Cette décision soulage non seulement le Japon, mais aussi les Etats-Unis. Quelques heures avant l'expiration de la date du pacte entre les deux pays, Séoul a décidé de continuer à coopérer avec son voisin, en vertu du GSOMIA, l'accord signé en 2016. Celui-ci permettait de partager des secrets militaires, en particulier concernant les capacités nucléaires et de missiles de la Corée du Nord voisine, une question d'une extrême importance pour Washington. « Dans le traitement de la question nord-coréenne, la coopération entre le Japon et la Corée du Sud, ainsi qu'entre le Japon, les Etats-Unis et la Corée du Sud est extrêmement importante. J'ai dit cela à maintes reprises. Je pense que la Corée du Sud a pris cette décision d'un point de vue stratégique », a déclaré le Premier ministre japonais Shinzo Abe. De son côté, Kim You-geun, un responsable de la sécurité nationale du gouvernement sud-coréen, a annoncé que l'accord ne serait pas rompu, en rajoutant a que « le gouvernement japonais a dit comprendre ». Mais le gouvernement sud-coréen a mis une condition, notamment « que l'accord puisse être rompu à tout moment », si Séoul le décide. Cette annonce, qui intervient au moment où une réunion des ministres des Affaires étrangères du G20 doit se tenir samedi à Nagoya (centre du Japon), marque un petit réchauffement des relations entre les deux pays, qui ont connu des épisodes houleux de leur histoire. La décision de rompre cet accord de partage de données, prise par Séoul, était une réponse à la suppression de la Corée du Sud d'une liste des pays considérés comme partenaires commerciaux privilégiés par le Japon. Cet incident avait provoqué une grave escalade entre les deux pays.