Le nombre de personnes tuées dans des attaques terroristes a poursuivi sa courbe baissière en 2018, enregistrant ainsi une baisse de 15,2% par rapport à l'année précédente, avec un total de 15.952 tués. Selon le Global Terrorism Index publié mercredi par l'Institute for Economics and Peace (IEP), le nombre de morts recensées est en baisse sensible pour la quatrième année consécutive, après avoir été à son plus haut en 2014, précise ce centre de réflexion basé à Sydney (Australie), qui base ses statistiques sur des données collectées par l'Université du Maryland (Etats-Unis). Les « attaques terroristes » sont définies, dans la base de donnée de l'université du Maryland, comme « des actes par des acteurs non-étatiques impliquant l'emploi ou la menace d'emploi illégal de la force ou de la violence afin d'atteindre des buts politiques, économiques, religieux ou sociaux par la peur, la coercition ou l'intimidation ». En Europe, le nombre de morts par actes de terrorisme a diminué pour la deuxième année consécutive, passant de plus de 200 en 2017 à 62 en 2018, note le rapport. « L'effondrement du groupe Etat islamique (EI) en Syrie et en Irak s'est fait sentir en Europe, où aucune mort ne lui a été attribuée en 2018, même si 16 personnes ont péri de la main d'extrémistes inspirés par son idéologie jihadiste », écrivent les auteurs du rapport. Le déclin de l'EI, qui a perdu son califat autoproclamé en Syrie et en Irak, « a continué pour la seconde année consécutive », note le rapport. « Le nombre de morts attribuées à ce groupe ont diminué de 69% en 2018, et le nombre d'attaques de 63%. L'EI ne dispose plus que d'un nombre estimé à 18.000 combattants dans ces deux pays, contre plus de 70.000 en 2014 ». Les auteurs du rapport notent également une forte hausse du terrorisme d'extrême-droite, en particulier en Europe occidentale, en Amérique du Nord et en Océanie. Le nombre d'incidents a ainsi augmenté de 320% au cours des cinq dernières années. « Bien que le nombre de morts soit à son plus bas niveau depuis 2013, le terrorisme reste une menace globale majeure », conclut l'étude. « Il reste un phénomène répandu, avec 67 pays ayant enregistré au moins un tué, et 19 pays plus de 100.