L'ex-ambassadrice américaine à Kiev en Ukraine, Marie Yovanovitch (61 ans), a confié s'être sentie « menacée » par Donald Trump en témoignant, ce vendredi, au Congrès lors de la seconde audition publique de l'enquête en destitution (impeachment) à l'encontre du président républicain. Elle avait, à peine, débuté son témoignage que Donald Trump s'est fourbu d'un tweet, son « exercice préféré », en l'attaquant violemment. L'ex-ambassadrice à Kiev dit qu'elle avait due reste limogée de son poste en Ukraine, et en a eu pour son compte dans le gazouillement en question « Partout où Marie Yovanovitch est passée, les choses ont mal tourné », ajoutant « Elle a débuté en Somalie, et regardez comment ça s'est terminé ». L'ex-ambassadrice des Etats-Unis en Ukraine a jugé jeudi « très intimidantes » les violentes attaques écrites du président Donald Trump sur Twitter. Marie Yovanovitch, interrogée au Congrès sur les remarques de Donald Trump a répondu, « Je ne peux pas deviner ce que le président tente de faire, mais je pense que l'effet est d'essayer d'être intimidant », a-t-elle déclaré. Elle a ajouté en outre qu'elle et ses collègues avaient amélioré les conditions dans les endroits où ils avaient servi et que les fonctionnaires du département d'Etat n'ont jamais critiqué sa performance. Cette diplomate de carrière qui, après avoir été fortement dénigrée par l'avocat personnel de Donald Trump, Rudy Giuliani, avait été priée de faire ses valises et de rentrer à Washington par le président américain (par Pompeo interposé) en mai dernier. Son remplaçant William Taylor premier à être auditionné publiquement lors de cette procédure d'impeachment initiée par la Chambre des représentants à majorité démocrate, avait déclaré que Trump avait posé comme condition au déblocage d'une aide militaire à l'Ukraine, l'ouverture d'une enquête sur Joe Biden et fils. Or Marie Yovanovitch avait été rappelée de Kiev quand cette aide d'environ 400 millions de dollars, cruciale pour ce pays en guerre, avait été gelée. Elle a déclaré vendredi avoir été victime d'une campagne de diffamation orchestrée par Trump et son entourage. Elle a été en outre, terrassée à la découverte de la transcription d'un appel téléphonique (publiée en septembre) entre le président Donald Trump et le président ukrainien Volodymyr Zelenskiy la concernant. « Difficile de croire que le président parlait d'un ambassadeur des Etats-Unis de cette façon à un chef d'Etat étranger, et le comble, c'était moi ».