Le pouvoir algérien, représenté par le chef d'Etat par intérim, Abdelkader Bensalah, a observé des changements dans les établissements publics. Ainsi, le PDG de la compagnie nationale algérienne des hydrocarbures, la Sonatrach, cœur battant de l'économie algérienne, a été limogé. C'est sans expliquer la motivation de cette décision que le président par intérim Abdelkader Bensalah a notifié Rachid Hachichi, PDG du géant des hydrocarbures, Sonatrach, de son limogeage et de son remplacement par Kamel Eddinie Chikhi. « Le chef de l'Etat, Abdelkader Bensalah, a nommé Kamel-Eddine Chikhi au poste de président-directeur général du groupe Sonatrach, en remplacement de Rachid Hachichi », a indiqué l'agence de presse officielle algérienne APS. Rachid Hachichi, géologue de formation, avait été nommé au poste de PDG de Sonatrach le 23 avril 2019, après avoir été en 2018 le directeur des partenariats du géant des hydrocarbures, plus grande compagnie du pays. Il avait été nommé à ce poste, en remplacement d'Abdelmoumen Ould Kaddour, qui en avait « hérité » après la démission de l'ancien président, Abdelaziz Bouteflika. Intervenant le jour même de l'adoption d'une loi controversée sur les hydrocarbures, ce changement de dirigeant à la tête de la plus importante compagnie du pays, dont l'Etat en tire 60 % pour son budget et 95 % de ses recettes à l'exportation de ses hydrocarbures, pose plusieurs interrogations. Une autre nomination a été révélée par la présidence, cette fois, il s'agit de la Banque d'Algérie, qui a vu Aymen Ben Abderrahmane, en devenir le Gouverneur, selon un communiqué de la présidence algérienne. Le nouveau gouverneur devra s'atteler à clarifier une position de l'institution, qui avait émis une note ordonnant aux banques d'exiger un justificatif de la part de leurs clients pour les versements de 1.000 euros, ou somme équivalente en devise étrangère. Cette note avait provoqué une réaction du ministre algérien des Finances, Mohamed Loukal, un ancien gouverneur de la Banque d'Algérie, qui a affirmé que cette note s'adressait aux ressortissants étrangers.