L'organisation allemande Sea Eye a réussi a sauver, samedi 26 octobre, pas moins de 90 migrants en mer méditerranée et a accusé les gardes côtes libyens de l'avoir menacée avec des armes. L'opération de sauvetage des migrants a été possible grâce à un appel de détresse provenant de personnes à bord d'un canot de sauvetage au large de la Libye, mais rapidement les gardes côtes libyens ont menacé les secouristes du navire Alan Kurdi (nommé en honneur au petit enfant retrouvé mort sur une plage en 2015). « Nous avons pu faire monter à bord les 90 personnes, dont deux femmes », a affirmé Gorden Isler, le porte parole de l'ONG dans une déclaration à l'Afp. « Mais nous sommes sous le choc: nous n'avons jamais été menacés de la sorte! », a-t-il ajouté, accusant « les pays de l'Union européenne de laisser agir de telles personnes armées au comportement brutal ». Expliquant la situation le porte-parole, a ajouté que leur bateau a été « entouré par trois vedettes rapides sur lesquelles se trouvaient des gens masqués et lourdement armés » au moment où ils récupéraient 10 personnes à bord. Cette nouvelle opération de secours aux larges des côtes libyennes est la deuxième en deux semaines. En effet, quelques jours plus tôt, c'était le navire Ocean Viking de l'ONG SOS méditerranée qui avait récupéré 104 migrants à bord d'un bateau pneumatique.