La Fondation colombienne pour la liberté de la presse (FLIP) a annoncé l'assassinat d'un journaliste d'une radio communautaire dans le sud-ouest du pays sud-américain. Javier Córdoba Chaguendo a été abattu vendredi soir par un tueur à gages alors qu'il préparait une émission de musique pour la radio Planeta Stereo, basée à Llorente, dans le département de Nariño, à la frontière avec l'Equateur, a précisé ce week-end la FLIP sur des réseaux sociaux. « La FLIP regrette et rejette le meurtre de Javier Córdoba Chaguendo, journaliste travaillant à Llorente, Nariño. Il a été assassiné (…) alors qu'il réalisait son émission musicale à la station de radio Planeta Stereo« , a-t-elle ajouté, citée par les médias locaux. Mettant en garde contre « l'absence totale de l'Etat » face à la hausse des menaces contre les journalistes du département de Nariño, la même source a appelé à « des mesures immédiates du Parquet général et de la police pour clarifier les circonstances de cet assassinat« . Pour sa part, la délégation de l'Union européenne (UE) en Colombie a exprimé sur sur Twitter son « profond regret » suite à ce meurtre, tout en fustigeant les menaces à l'encontre des journalistes de Nariño. Selon les médias locaux, le journaliste a été criblé de balles alors qu'il se trouvait dans le studio d'émission de la radio, son assassin ayant réussi à prendre la fuite après avoir commis son forfait. La FLIP a indiqué avoir recensé depuis le début de 2019, 340 violations à la liberté de presse ayant affecté 410 journalistes à travers le pays sud-américain. Il s'agit entre autres de deux assassinats, six cas de déplacements forcés, trois enlèvements et un cas de violence sexuelle. Le département de Nariño est l'une des régions les plus violentes de Colombie où sont implantés des dissidents de la guérilla dissoute des Farc, de l'Armée de libération nationale (ELN), dernière guérilla active dans le pays, ainsi que des groupes armés criminels qui se disputent le contrôle du narcotrafic et des activités minières illégales.