Le président turc, Recep Tayyip Erdogan, accueillait, jeudi 17 octobre, le vice-président américain, Mike Pence, et le secrétaire d'Etat américain, Mike Pompeo, venus en personne pour tenter de le raisonner et trouver un accord de cessez-le-feu, au moment où le président américain, Donald Trump, s'est fait lyncher par son propre camp à cause de sa décision de laisser la Turquie mener une offensive dans le nord de la Syrie tout en retirant l'armée américaine du pays. Arrivé en premier, le chef de la diplomatie américaine, Mike Pompeo, a rencontré le président turc dans une entrevue dans la capitale Ankara. Le vice-président américain, Mike Pence, a suivi, et a également rencontré le chef d'Etat turc, Recep Tayyip Erdogan, au palais présidentiel dans la capitale turque pour lui faire part de la position américaine ne laisse la Turquie dans le doute, ne sachant pas sur quel pied danser. Jeudi, les émissaires du président Trump, qui avait envoyé une lettre au ton direct et peu conventionnel à son homologue turc et allié au sein de l'OTAN, ont eu la tâche de convaincre Erdogan de déclarer un cessez-le-feu dans l'offensive turque contre les forces kurdes en Syrie. Mais le président turc a déjà annoncé cette semaine qu'il n'allait pas faire marche arrière tant qu'il n'aura pas atteint ses objectifs, refusant par la même occasion de s'asseoir à la même table que des « terroristes », les Kurdes du YPG, la branche syrienne du PKK, une organisation considérée comme terroriste par l'Union européenne, les Etats-Unis, la Turquie et le Canada. Le PKK mène une guerre sanglante contre la Turquie depuis des décennies. « Le PKK, qui fait partie des Kurdes, comme vous le savez, est probablement pire en termes de terrorisme et une plus grande menace terroriste en bien des aspects que l'EI », a déclaré le président américain lors d'une conférence de presse à la Maison-Blanche.