La France accueille pour la première fois à partir de ce samedi 25 août le congrès mondial de l'aquaculture, l'occasion pour les participants de débattre d'une nouvelle aquaculture résiliente et durable. Organisé tous les 6 ans par l'European Aquaculture Society (EAS) et la World Aquaculture Society (WAS), le congrès réunira à Montpellier et jusqu'au 29 août quelque 2500 participants de plus de 60 pays. « L'aquaculture est l'une des industries alimentaires les plus importantes au monde. Son enjeu est de produire le plus efficacement possible des produits aquatiques de haute qualité dans le respect de l'environnement, en contribuant à la santé et à la richesse mondiale », selon les organisateurs. En 2016, la production halieutique mondiale a atteint une valeur record d'environ 171 millions de tonnes. Le secteur de l'aquaculture comptant pour 47 % de ce chiffre (voire 53 % si l'on exclut la production destinée à des utilisations alimentaires), selon un rapport de l'Organisation des Nations Unies pour l'alimentation et l'agriculture, publié courant cette année. Le secteur emploie 19,3 millions à travers le monde, un nombre à tendance à augmenter de 17 % à 32 % en une vingtaine d'année. La majorité de ces travailleurs se trouvent en Asie. L'Asie est le premier exportateur mondial de produits aquatiques et l'Union Européenne, le premier importateur mondial L'aquaculture est la culture d'organismes aquatiques (poissons, algues, crustacés, mollusques...) en milieu fermé (bassin, rivière, étang). L'un de ses avantages est de limiter l'exploitation de certaines espèces de poissons qui seraient menacées par la surpêche. Toutefois, une pratique intensive de l'aquaculture peut entraîner une dégradation des écosystèmes marins et des côtes, avertissent les chercheurs.