Un nouvel exécutif, une nouvelle législature et un nouveau modèle de développement. Le Royaume est à l'aube d'une ère nouvelle, dont les contours ont été tracés par les différents discours du roi et dont l'exécution dépendra grandement de l'apport de chacun à ce grand chantier. Pour les représentants de la nation, qui font leur rentrée ce vendredi pour la législature d'automne, dont l'ouverture sera présidée par le Roi Mohammed VI, il s'agit de cherche, mais surtout de trouver le moyen de contribuer, de la manière adéquate, à asseoir les bases d'un cadre législatif idoine pour la nouvelle génération de réformes. Cette rentrée est, en outre, marquée par l'avènement d'un nouvel exécutif, resserré et surtout renforcé de par son ouverture sur de nouvelles compétences, desquelles sont attendues des contributions à même d'accompagner les mutations, d'enrichir les projets et de consolider les acquis. PLF 202, projet de loi organique sur le droit de grève, la loi cadre 51-17 relative au système de l'éducation, le projet de loi sur le partenariat public/privé, la réforme du code pénal, les textes liés aux engagements du Maroc vis-à-vis de ses partenaires, ou encore ceux portant sur le code de conduite et d'éthique parlementaire, les dossiers chauds ne manquent pas sur la table de nos parlementaires, appelés dans ce sens à assurer une planification optimale et une bonne gestion du temps, pour un meilleur contrôle parlementaire de l'action gouvernementale en matière de politiques publiques. Outre ces « dossiers prioritaires », les parlementaires se devront d'assumer un agenda chargé, au vu du nombre important de textes soumis aux commissions parlementaires de la Chambre des représentants, soit quelque 28 lois et 129 propositions de lois. Selon le chercheur en sciences politiques, Mohamed Bouden, hormis le Projet de la loi de finances, un autre projet demeure important et prioritaire, « celui portant sur le droit de grève qui figure parmi les chantiers législatifs, soulignant que cette loi est importante et a un impact direct sur la paix sociale« . « Le parlement est appelé à restaurer la confiance des citoyens, à assumer son rôle en matière de législation et de tutelle, et à mettre en œuvre de la façon la plus pertinente le code de conduite et d'éthique parlementaire« , a affirmé le président du Centre international Atlas d'analyse des indicateurs politiques et institutionnels. En gros, il est attendu de l'appareil législatif, dans ses différentes composantes, de démontrer sa capacité à gérer de manière optimale l'agenda législatif et à interagir avec les orientations royales, mais également avec les questions de société les plus pressantes. Pour ce faire, il est appelé, durant cette session, à accélérer le rythme de l'action législative et à œuvrer pour surmonter les entraves qui retardent l'adoption d'un certain nombre de lois de grande importance. A cet effet, en prévision de cette rentrée législative, le président de la Chambre des représentants, Habib El Malki, avait tenu en septembre dernier, une réunion avec les présidents des groupes et groupements parlementaires consacrée à l'examen des mécanismes permettant d'activer le code de conduite et d'éthique, et lors de laquelle il a été, également, question du contenu de ce code énonçant un ensemble de principes visant à consolider les valeurs démocratiques et citoyennes et du travail législatif.