Plusieurs textos envoyés par Boris Faure à M'jid El Guerrab bien avant leur altercation, qui s'est soldée sur une hospitalisation pour le responsable PS et une mise en examen pour l'élu macroniste, ont fuité aujourd'hui. Les détails. Le franco-marocain M'jid El guerrab a été mis en examen, samedi 2 septembre, pour « violences volontaires avec armes ». Le député En Marche de la 9e circonscription des Français de l'étranger est en effet accusé d'avoir agressé le cadre du Parti Socialiste Boris Faure à coups de casque. L'état de santé de ce dernier a nécessité son transfert à l'hôpital, où il a été opéré d'un hématome au crâne. Dans la foulée, le comportement d'El Guerrab, a été condamné par la classe politique française, y compris du côté de sa propre formation, La République en Marche. Mais l'histoire va bien au-delà du contentieux existant entre les deux hommes depuis le départ d'El Guerrab du PS, et de l'insulte raciste qu'il a dénoncée de la part de Faure. Lors de sa garde à vue, le député En Marche a documenté, à l'aide de SMS, ce qu'il a considéré comme du harcèlement de la part du cadre du PS, révèle Le Point. «Tu veux me tuer?» Tout a commencé lorsque le Franco-marocain, à l'instar des autres prétendants socialistes à l'investiture sur la 9e circonscription des Français de l'étranger, a reproché à Faure d'être en faveur de Didier Le Bret. Les échanges entre les deux hommes ont ensuite dégénéré, incluant des menaces de morts. « … Personne ne m'a jamais parlé comme ça: je suis mort politiquement??? Tu veux me tuer? Tu devrais avoir honte de parler comme ça à un camarade », lit-on dans un SMS d'El Guerrab à Faure. A propos de ces menaces de mort, le socialiste a confirmé samedi aux enquêteurs: « je parlais de mort politique ». Et le conflit ne s'est pas arrêté même après l'investiture de Le Bret par le PS. Toujours selon Le Point, Boris Faure a envoyé le SMS suivant à El guerrab, le 12 mai dernier: « Bonjour, j'ai vu que tu n'étais pas investi EM (En marche, ndlr). Logique. Pour ton info, Stéphane Séjourné (Ndlr : aujourd'hui conseiller du président de la République) est un ami… Je t'ai fait une promesse fin septembre 2016. Et je tiens toujours mes promesses… Cordialement. Boris Faure. » Par ailleurs, les accusations de racisme avancées par le parlementaire LREM remontent à bien avant l'altercation de mercredi dernier, précise Le Point. Le cadre PS l'aurait, en effet, même menacé de porter plainte contre son ancien camarade si ce dernier ne s'excusait pas. Faure a ajouté qu'il a annoncé par SMS avoir saisi la Justice sur des propos diffamatoires, mais qu'il n'a pas souhaité rendre l'information publique, de crainte d'influencer les résultats du premier tour de l'élection législative. Une précaution qui s'est avérée inutile, puisque Le Bret n'a même pas passé le premier tour de l'élection.