Si les circonstances de la mort de Nora, supportrice du Raja de Casablanca décédée avant le match contre Al Ahly au stade Mohammed V, sont encore floues, plusieurs pointent du doigt la SDL chargée de la gestion du complexe sportif Casa Events. Un réunion se tiendra mercredi au Conseil de la ville. Le Conseil de la ville de Casablanca tiendra dans la matinée du mercredi 3 mai, une réunion consacrée entre autres au drame survenu samedi dernier, aux abords du stade Mohammed V, ayant entrainé la mort d'une supportrice du Raja. Selon une source du conseil jointe ce matin, la réunion sera présidée par le vice-président chargé du secteur sportif Abdellatif Naciri. Elle doit se tenir en présence notamment du directeur général de Casablanca Events et Animation, Mohamed Jouahri. C'est cette société de développement local (SDL) qui est chargée de la gestion du stade, dont la vente des billets des matchs qu'il accueille. Le Conseil de ville pourrait se passer des services de la SDL. Selon la même source, la question de son remplacement est mise sur la table depuis plusieurs mois. Le nom de la Société nationale de réalisation et de gestion des stades (Sonarges), « qui a l'habitude de gérer les stades sportifs », est sérieusement évoqué. Les canons d'eau loins du lieu du drame La police n'a pas encore communiqué sur les circonstances exactes du drame. L'enquête est toujours en cours. Dans un communiqué diffusé dans la soirée de lundi, une source au sein de la Wilaya de la sûreté de Casablanca a démenti l'usage de canons d'eau sur le lieu de l'incident. Cette source a « catégoriquement nié l'authenticité des informations et commentaires publiés dans certains comptes personnels sur les réseaux sociaux, affirmant à tort que la police a utilisé des camions pour pomper de l'eau à l'endroit où une femme est décédée à proximité du stade Mohammed V à Casablanca ». Plusieurs vidéos montraient, en effet, la police faire usage des canons d'eau pour disperser une partie des supporters qui voulaient entrer au stade. Certains en ont conclu que c'était sur le lieu où la supportrice rajaouie est morte, alors qu'en réalité, il n'en est rien, a affirmé la police.
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Une publication partagée par Hesport – هسبورت (@hesport) Dans un « souci d'exactitude » et « pour corriger ces propos erronés », une source sécuritaire à Casablanca a expliqué que les enregistrements documentant l'utilisation des canons d'eau devaient empêcher la prise d'assaut du stade par des centaines de personnes à l'entrée de la zone 7. La victime, elle, se trouvait du côté de la zone 3 lorsqu'elle a été blessé, puis conduite à l'hôpital où elle a perdu la vie. L'enquête judiciaire se poursuit actuellement, sous la supervision du parquet, pour déterminer les circonstances de « ce douloureux incident ». La même source a conclu dans le communiqué « en démentant les propos malveillants qui accompagnent les enregistrements publiés, après les avoir amputés de leur contexte et de leur localisation réelle ». Elle a expliqué que la préfecture de police de Casablanca a mobilisé environ 4.500 membres des forces de l'ordre pour sécuriser ce match. Elle a notamment interpellé 1.506 mineurs non accompagnés qui essayait d'entrer dans le stade sans billets.