L'ambassade du Maroc à Khartoum recommande aux ressortissants marocains de ne pas quitter leurs domiciles en ce moment. Suite aux événements que connaît actuellement le Soudan, l'ambassade du Maroc à Khartoum a émis un bulletin vigilance. La mission diplomatique recommande à tous les ressortissants marocains dans ce pays de rester vigilants et d'éviter les zones de confrontations, et ce pour rester en sécurité. Dans un communiqué publié samedi, l'ambassade a recommandé aux ressortissants marocains de ne pas quitter leurs domiciles en ce moment et de respecter les instructions des autorités soudanaises compétentes. Pour communiquer avec les ressortissants marocains au Soudan et fournir les services nécessaires, l'ambassade du Maroc à Khartoum met à leur disposition le numéro de téléphone suivant: 00249123613284. L'ambassade appelle aussi tous les citoyens marocains désirant se rendre au Soudan de reporter leur voyage. Lire aussi. Les FAR interceptent un Soudanais armé d'une Kalachnikov Le Soudan est actuellement théâtre de rivalité entre les deux généraux aux commandes depuis le putsch de 2021. Une situation qui a dégénéré en combats de rue samedi, raids aériens et menaces par médias interposés. Trois civils ont été tués. Les paramilitaires « ne s'arrêteront pas avant d'avoir pris le contrôle de l'ensemble des bases militaires », a menacé, parlant vite et fort au téléphone sur la chaîne al-Jazeera, leur commandant, le général Mohamed Hamdane Daglo, dit « Hemedti ». Déployées dans Khartoum depuis le matin, ses Forces de soutien rapide (FSR) ont dit avoir pris l'aéroport international et le palais présidentiel. Elles appellent désormais l'ensemble de la population, parmi laquelle les soldats, à se retourner contre l'armée. Le chef de l'armée, le général Abdel Fattah al-Burhane, lui, assure avoir été « surpris à neuf heures du matin » par une attaque sur son QG des FSR, son ancien meilleur allié que l'armée qualifie désormais de « milice soutenue par l'étranger » pour mener sa « trahison » et diffuser des « mensonges ». Des deux côtés, finies les négociations feutrées sous l'égide de diplomates et autres discussions policées, l'armée a mobilisé ses avions pour frapper –et « détruire », dit-elle – des bases des FSR à Khartoum. Hemedti, lui, a agoni sur Al-Jazeera son rival d'insultes: c'est un « criminel » qui a « détruit le pays », a-t-il lancé. Les 45 millions de Soudanais, eux, se sont brutalement réveillés en plein cœur du jeûne de ramadan et sous un soleil de plomb, au son des tirs à l'arme lourde et des explosions à Khartoum mais dans plusieurs autres villes également.