Le message d'Emmanuel Macron semble n'avoir pas convaincu les autorités marocaines, selon une source officielle citée par Jeune Afrique. Lors de son discours consacré à la stratégie diplomatique de la France en Afrique, Emmanuel Macron a dit vouloir continuer à «avancer» pour renforcer la relation de la France avec l'Algérie comme le Maroc, au-delà des «polémiques» actuelles. «On va avancer, la période n'est pas la meilleure mais ça ne m'arrêtera pas», a lancé de l'Elysée le président français pointant du doigt ceux qui «essaient de monter en épingle des péripéties». «Moi, ma volonté, c'est d'avancer avec le Maroc. Sa Majesté le Roi le sait, nous avons eu plusieurs discussions ; les relations personnelles sont amicales et le demeureront», a affirmé le chef de l'Etat. «Il y a après des gens qui essaient de monter en épingle des péripéties, les scandales au Parlement européen, les sujets d'écoute qui ont été révélés par la presse : est-ce que c'est le fait du gouvernement de la France ? Non. Est-ce que la France a jeté de l'huile sur le feu ? Non», a-t-il conclu. Lire aussi. Macron dit vouloir «avancer» avec le Maroc et l'Algérie, au-delà des «polémiques» Des mots qui sonnent comme une invitation à tourner la page des malentendus, sauf que ces mots n'ont pas convaincu la diplomatie marocaine. C'est en tout cas ce qu'avance Jeune Afrique (JA) qui cite une source officielle au sein du gouvernement. «Les relations ne sont ni amicales ni bonnes, pas plus entre les deux gouvernements qu'entre le Palais royal et l'Elysée », qualifie cette soucre autorisée. Avant de préciser que les sujets évoqués par le président français comme sources de tensions « ne sont que l'illustration de cette situation. D'autres points de tension ont été volontairement occultés, notamment la restriction arbitraire des visas, la campagne médiatique et le harcèlement judiciaire ». La source de JA parle également de «l'implication des médias et de certains milieux français dans la genèse et la promotion de l'affaire Pegasus ». Une affaire qui, selon elle, «ne pouvait pas se faire sans une implication des autorités françaises. Tout comme le vote du Parlement européen ne pouvait pas passer sans la mobilisation active du groupe Renew dominé par la majorité présidentielle française et présidé par Stéphane Séjourné dont les liens avec l'Elysée sont de notoriété publique».