L'ancien président français était mercredi l'invité d'une conférence à Rabat pour parler de la corruption en Afrique. Il est aussi revenu sur les tensions que connaissent actuellement les relations entre le Maroc et la France. « Si je suis là, c'est d'abord pour présenter une association, #StopCorruption et travailler avec toutes les instances, notamment ici au Maroc, qui travaillent justement dans le même esprit, pour lutter contre toutes les manœuvres frauduleuses, tout ce qui atteint la probité », a d'abord indiqué François Hollande, venu mercredi à l'Université internationale de Rabat (UIR) pour participer à un conférence sur la bonne gouvernance et la corruption en Afrique. L'ancien chef d'Etat socialiste est président d'honneur de l'association #StopCorruption, dont l'objectif est de « sensibiliser les Etats et les populations aux valeurs de l'éthique ». François Hollande a également réagi aux tensions que connaissent depuis plus d'un an les relations entre le Maroc et la France. En septembre 2021, le gouvernement français annonçait par la voix de son ancien porte-parole Gabriel Attal, sa décision de réduire de 50 % le nombre de visas octroyés aux Marocains. Cause évoquée: la « réticence » du Maroc à rapatrier ses ressortissants en situation irrégulière dans l'Hexagone. Une décision « injustifiée », avait alors réagi le ministre des Affaires étrangères Nasser Bourita. Des « malentendus » Pour François Hollande, il est temps de tourner cette page. « Je suis là aussi pour le Maroc, au Maroc, pour dire combien nous avons besoin d'une relation qui soit engageante et inspirante pour l'ensemble des pays du Maghreb et d'Afrique. Je regrette quand il y a des moments comme nous les connaissons aujourd'hui, où il y a des malentendus et peut-être des décisions qui n'ont pas été comprises. Même si je n'ai plus de responsabilité aujourd'hui au nom de la France, je souhaite pour la France et le Maroc que ces relations reprennent leur cours », a estimé l'ancien président français. Lire aussi: Visas: Paris et Rabat « discutent pour favoriser un retour à la normale », assure un ministre français Ces propos rejoignent ceux de Olivier Becht, ministre français délégué chargé du commerce extérieur, de l'attractivité et des Français de l'étranger, qui effectue actuellement une visite de travail au Maroc. Selon lui, Rabat et Paris « discutent pour favoriser un retour à la normale« . Outre François Hollande, plusieurs ministres, dont Chakib Benmoussa, Mehdi Bensaid et Ghita Mezzour étaient présents à la conférence qui se poursuit jusqu'au 20 octobre. Parmi l'assistance, il y avait aussi Mohamed Bachir Rachdi, président de l'Instance nationale de la probité, de la prévention et de la lutte contre la corruption (INPPLC), Ahmed Rahhou, président du Conseil de la concurrence et Moulay El Hassan Daki, procureur général du roi. La conférence est organisée par l'association #StopCorruption et l'INPPLC, en partenariat avec l'UIR. Elle était initialement prévue en mars 2020, avant d'être reportée en raison de la pandémie du Covid-19.