La chaîne Arte a signé un nouveau reportage sur la légalisation de la culture du cannabis au Maroc, diffusé le mardi 18 octobre sur Youtube. Agriculteurs, industriels et associatifs prennent tour à tour la parole pour briser l'omerta. « Le cannabis dans le monde entier est devenu un sujet d'actualité et nous avons un potentiel énorme, en étant le premier producteur, comment pouvons-nous ne pas profiter de cette situation ? », affirme Abdellatif Adebibe, producteur et militant depuis 25 ans pour la dépénalisation du cannabis dans le pays. Ce premier pas, le Maroc l'a fait en 2021 en permettant les activités de transformation et de fabrication du cannabis, ainsi que la commercialisation et l'exportation du cannabis et de ses produits à des fins médicales, pharmaceutiques et industrielles. Des autorisations ont d'ailleurs déjà été délivrées par l'Agence nationale de réglementation des activités relative au cannabis (ANRAC). Le laboratoire marocain, Pharma5 s'est déjà penché sur plusieurs produits contenant du CBD et du THC, apprend-on dans le reportage d'Arte. Le groupe communique même au-delà des frontières et compte se faire une place à l'international. Lire aussi: Cannabis: voici le directeur général, par intérim, de l'Agence nationale de régulation « Forcément ça va être plus intéressant de produire au Maroc, que chez nous en Suisse ou ailleurs en Europe. Je pense que le Maroc justement pourrait être réellement la centrale de production de ce produit pour une distribution mondiale », affirme un exposant au salon du CBD à un commercial du laboratoire marocain. Pour rappel, 10 autorisations d'exercice ont été délivrées, suite à quoi l'ANRAC entamera, conformément aux dispositions de la loi n°13-21, le processus d'autorisation des agriculteurs installés dans le périmètre réglementaire (provinces d'Al Hoceima, Chefchaouen et Taounate) pour exercer l'activité de culture et de production du cannabis dans le cadre de coopératives agricoles. Les agriculteurs obtiendront leurs autorisations progressivement sur la base des besoins exprimés par les industriels autorisés.