Li Changlin, ambassadeur de Chine au Maroc, a révélé que Pékin aspirait à construire la deuxième ligne du train à grande vitesse (TGV) « Al-Buraq », qui reliera Casablanca et Agadir. « L'expérience chinoise dans le domaine de l'infrastructure est mondialement reconnue », dit-il dans une interview. Entre Pékin et Rabat, les liens officiels datent de 1958. Mais depuis les accords entre la Chine et le Maroc, signés par le président chinois XI Jinping et le roi Mohammed VI, en 2016, la coopération sino-marocaine est entrée dans une phase exponentielle. Plusieurs projets ont vu le jour, donnant lieu à un échange de vues approfondi sur les questions bilatérales ainsi que sur les sujets d'intérêt commun. On peut citer la signature du mémorandum d'entente sur La Ceinture et la Route, l'accroissement continu des investissements chinois, l'arrivée massive des touristes chinois, le lancement d'une liaison aérienne directe Casablanca-Beijing ou encore l'inauguration du Centre culturel de Chine à Rabat. Des relations solides « La Chine veut renforcer ses relations avec Rabat. On sait que le Maroc se tourne davantage vers l'Occident et l'Europe, mais avec la montée en puissance de la Chine, nous tendons la main pour aider le Royaume, notamment dans le domaine des infrastructures où nous nous sommes beaucoup développés. A cet effet, nous aspirons principalement à la construction de la deuxième ligne du TGV », a expliqué Li Changlin, dans une interview accordée à nos confrères de Hespress. D'après nos confrères, la Chine essaie de rattraper son retard au Maroc, et va travailler à diversifier ses partenariats avec Rabat. « Il y a un certain nombre de choses qui peuvent être faites avec nos amis marocains », estime le diplomate. Li Changlin citera le projet "DICASTAL MOROCCO AFRICA" de construction d'une nouvelle unité industrielle chinoise à l'Atlantic Free Zone -Kénitra, à Kénitra, « City Dicastal ». Il s'agit là, du leader mondial de la production de pièces automobiles notamment des jantes en aluminium d'une capacité de production annuelle de 60 millions d'unités. Le projet qui a nécessité un investissement total de 600 millions de dollars fait partie à la fois de l'initiative « La Ceinture et la Route » lancée par la Chine et le Plan d'accélération industrielle du secteur de l'automobile au Maroc. Lire aussi. Le Maroc réitère son adhésion à la « politique d'une seule Chine » La production est exportée vers l'Europe et les Etats-Unis d'Amérique. Il y va sans dire que le diplomate chinois n'occultera nullement la construction de la cité « Tanger Tech » qui comprend trois unités principales : industrielle, logistique, et immobilière. Un partenariat stratégique, qui marquera une étape importante dans le développement des relations bilatérales et apportera de nouvelles opportunités en matière de coopération entre les deux pays. Dans le volet agricole, le diplomate chinois a indiqué: « Nous sommes prêts à présenter notre expérience et notre expertise dans le domaine de la gestion agricole, notamment en ce qui concerne la construction de barrages, la gestion de l'eau et la sécurité alimentaire », a-t-il indiqué. Il a souligné que des années de sécheresse et de manque de pluies incitaient à la recherche de solutions viables. Lire aussi. Coopération: la Chine renforce son ancrage africain « J'ai reçu, ces derniers jours, une délégation chinoise qui a un partenariat de travail avec le Groupe de l'OCP, pour la construction d'unités agricoles. Ce partenariat concerne principalement la bonne extraction des engrais afin de les utiliser dans le domaine agricole, de manière intelligente et durable », ajoute Li Changlin. Arrivant au sujet du Sahara, l'ambassadeur chinois a fait savoir que le pays suit de très près le dossier au niveau des Nations Unies. « Au cours des cinq dernières années, nous avons voté en faveur des résolutions du Conseil de sécurité sur le Sahara, et nous sommes en faveur d'une solution politique permanente qui puisse satisfaire toutes les parties impliquées dans le conflit. Nous essayons de contribuer à construire une solution politique à ce dossier, et nous soutenons le retour du processus politique sur ce dossier conformément aux résolutions et recommandations onusiennes », a-t-il déclaré.