A environ deux semaines de l'Aïd Al-Adha, les prix des ovins et caprins connaissent une hausse des prix considérable. Une flambée de 30 à 40% par rapport à l'an dernier qui s'explique notamment par l'intervention dans le circuit de certains intermédiaires. Bientôt la grande fête du mouton et les prix des ovins et caprins sont à la hausse cette saison. Selon Al Massae, dont les journalistes ont visité les lieux de vente, le prix du mouton à Casablanca et sa périphérie varie, à la date de mercredi dernier, entre 2.500 et 3.000 DH pour le mouton de qualité moyenne, et entre 3.500 à 7.000 DH pour celui de meilleure qualité. Après deux années de sécheresse, l'offre du cheptel est pourtant abondante, composé de quelque 21,6 millions d'ovins et 6 millions de caprins. Ainsi, cette flambée des prix s'explique dans un premier temps par l'augmentation du prix des fourrages à l'international que le Maroc importe comme le maïs, l'orge, le soja, le tourteaux.
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Mais cette augmentation se justifie aussi par l'intervention d'intermédiaires officieux dans la chaîne du marché des moutons destinés au sacrifice rituel. Pour réaliser leur marge bénéficiaire, ils incitent les fournisseurs de fourrage à gonfler aussi leurs prix, passant de 40 DH à 90 DH la botte. Achetés par exemple aux éleveurs de Sidi Rahal et Had Soualem, ces « chennaqas » revendent ces bêtes avec des bénéfices par tête s'élevant entre 500 et 1.500 DH, révèle le quotidien arabophone. Derrière cette combine, les intermédiaire comptent d'autant plus sur les achats des MRE arrivés en masse cet été pour passer les vacances et la fête en famille, après deux ans d'absence faute de pandémie. Les Casablancais appellent les autorités à réagir pour réguler cette situation de marché qui leur nuisent beaucoup économiquement. Par ailleurs, les souk de bétails et les plateformes de vente pour l'Aïd ne sont pas encore ouvertes dans la région.