Casablanca a dépensé sur une année 160 millions de dirhams pour les déchets des gros producteurs tels que les restaurants, hôtels, cafés, entreprises et usines. La gestion de leurs ordures est pourtant à la charge des propriétaires. 160 millions de dirhams. C'est le montant engagé par la ville de Casablanca en une année pour payer la collecte des déchets de gros producteurs (restaurants, hôtels, cafés, entreprises, usines). Un montant qu'elle n'aurait pas du payer si ces mêmes producteurs versaient des cotisations à la trésorerie du débiteur, en contrepartie de leur exploitation des services de nettoyage, collecte, ramonage et transfert vers la décharge publique, révèle ce jour le quotidien Assabah. Casablanca engage chaque année des millions de dirhams payés sur les impôts du contribuable pour couvrir les dépenses de services complémentaires censés être couverts par les propriétaires d'hôtels, de restaurants, de cafés, d'entreprises et d'usines, compte tenu des énormes quantités de déchets qu'ils produisent. Le coût annuel total de la collecte de ce type de déchets s'élève à 160 millions de dirhams, sans compter les dépenses engagées par certaines provinces et travailleurs pour la collecte des déchets inertes. La commune a tenu à inclure ce fait dans les cahiers des charges des nouvelles campagnes pour le secteur de l'hygiène, notamment en ce qui concerne les ordures dans les supermarchés, hôtels et entreprises, poursuit le média. Selon le contenu du cahier des charges approuvé par le Conseil de la ville, les déchets produits par les établissements hôteliers, supermarchés, restaurants, établissements de santé, écoles et entreprises qui comprennent des cantines sont évacués à leurs frais.
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En effet, l'article 33 relatif aux conditions de collecte et d'évacuation des déchets ménagers et assimilés, dans le paragraphe sur les gros producteurs de déchets, a confirmé que «le délégataire attire l'attention sur le fait que les déchets assimilés aux déchets ménagers produits par les gros producteurs doivent être collectés et évacués aux frais du producteur, selon la circulaire du ministère de l'Intérieur n°D130 du 17 décembre 2019.» Selon le cahier des charges, la décision n'est pas limitée aux établissements susmentionnés, mais il appartient au délégataire, représenté par le conseil municipal, d'ajouter d'autres installations à celle des ordures ménagères et assimilées. Ainsi, le Conseil de la ville doit mettre en place si nécessaire des infrastructures en plus de celles destinées aux déchets ménagers et il peut être accompagné dans ce sens par le délégué afin de collecter les taxes correspondantes. Le Conseil de la ville n'a pas non plus résolu un autre dossier relatif aux déchets inertes résultant de l'exploitation de carrières et de mines et de travaux de démolition ou de construction ou de rénovation. La mairie a procédé à la séparation de ces déchets des ordures ménagères, et a fait circuler plusieurs propositions en ce sens, comme la création d'une société affiliée au groupement en charge de la collecte de ces déchets, les maîtres d'ouvrage et les maîtres d'atelier imposant une redevance fixée à 20 dirhams la tonne. Par la suite, la commune a mandaté la société Al-Bayda Services pour réaliser une étude et l'accompagner dans la préparation d'un cahier des charges et l'émission d'un appel à manifestation d'intérêt. Le montant proposé a également été approuvé par le Conseil de la ville, avant que l'ensemble du dossier ne soit transféré à Al-Bayda Environmental Company, qui a commencé à préparer toutes les procédures et à annoncer un accord public qui est toujours en cours d'approbation, conclut le quotidien.