L'épizootie d'influenza aviaire en France, est « sous contrôle », a affirmé, mercredi le gouvernement tout en affirmant que la vigilance restait de mise. Selon le ministre de l'Agriculture, Julien Denormandie, la présence du virus de la grippe aviaire était « sous contrôle ». » Mais nous sommes extrêmement vigilants, car ce sont les oiseaux migrateurs qui nous apportent ce virus ». À chaque instant, le virus peut revenir », a prévenu le ministre dans des déclarations relayées par les médias du pays. « En début de semaine, on avait 7 à 9 suspicions, c'est-à-dire des cas qui étaient en cours d'analyse pour savoir si, oui ou non, c'était des élevages confirmés », a indiqué le ministre, ajoutant que « dans les 7 à 9 suspicions, certains foyers seront probablement avérés. À ce moment-là ils donneront lieu à dépeuplement directement », a-t-il estimé. Ces cas, essentiellement localisés dans le Sud-Ouest, sont à mettre en relation avec le pic d'épidémie d'influenza aviaire hautement pathogène H5N8 (communément appelée grippe aviaire) en décembre et en janvier, selon lui. D'après un dernier bilan ministériel, la France compte 472 foyers en élevage, dont 459 dans le Sud-Ouest. Pour tenter d'endiguer la propagation du virus, plus de trois millions de volailles, essentiellement des canards, ont été abattues. Par ailleurs, le ministre a assuré que les analyses réalisées par les autorités sanitaires « ont toutes révélé que le virus présent en France n'avait pas les caractéristiques de transmission à l'homme » de celui repéré en Russie où sept personnes avaient été contaminées dans une usine de volailles. La Russie a annoncé récemment avoir détecté le premier cas de transmission à l'être humain de la souche H5N8 de la grippe aviaire, ajoutant avoir informé l'Organisation mondiale de la santé (OMS) de cette « découverte importante ». L'OMS a de son côté confirmé avoir été informée par la Russie de cette découverte, qui « si confirmée serait la première fois que le H5N8 infecte des humains ». Selon l'OMS, la transmission de la grippe aviaire à l'homme est un fait rare et nécessite « un contact direct ou étroit avec des oiseaux infectés ou avec leur environnement ». Cependant, ce virus « doit être surveillé », car il a un potentiel de mutation.