Accusé et poursuivi en état de liberté provisoire pour attentat à la pudeur contre une mineure de 14 ans, le Koweitien avait quitté le territoire marocain après un retrait de la plainte des parents de la victime. Ces derniers font désormais l'objet d'une enquête judiciaire et sont accusés d'escroquerie et d'extorsion par la famille du présumé violeur. Après la stupeur générée par l'annonce de sa mise en liberté provisoire, le Koweitien poursuivi pour attentat à la pudeur et violences contre une mineure de 14 ans a quitté le territoire. Le prévenu en question jugé pour agression sexuelle ne s'est pas présenté à l'audience où il devait s'expliquer de ses actes devant le juge . Cependant, de nouveaux rebondissements viennent compliquer la tache du procureur du roi près du tribunal de première instance de Marrakech. Il a récemment ordonné l'ouverture d'une enquête judiciaire préliminaire sur les parents de la victime, rapporte Al Massae dans son édition du jeudi 27 février. Ces derniers auraient en effet touché la coquette somme de 950.000 dirhams pour retirer leur plainte contre le touriste koweitien. Et ce n'est pas tout. Selon les sources du journal, l'un des membres de la famille du mis en cause avait déposé plainte le 11 février contre les parents de la mineure de 14 ans. Il accuse le père et la mère de la victime d'avoir extorqué le prévenu et fait savoir que les protagonistes ont eu des rapports consentis et payants. « L'association marocaine des droits humains (AMDH), qui s'était portée partie civile dans ce dossier et qui était derrière la révélation de l'affaire, n'a pas tardé à réagir », poursuit le journal. Lire aussi: Vidéo. Ramid: «La liberté provisoire pour le pédophile koweïtien est une faute grave» « L'association marocaine des droits humains dénonce l'existence d'un réseau de prostitution exploitant des mineures. L'ONG appelle à enquêter sur toutes les personnes impliquées de près ou de loin dans cette affaire, notamment les gérants des boîtes de nuit qui se trouvent dans le très prisé quartier de l'Hivernage, où les protagonistes se sont rencontrés ainsi que les parents de la victime. L'association appelle enfin à mettre en œuvre la loi relative à la lutte contre la traite des êtres humains dans le cadre de ce dossier ».
Réseau de prostitution exploitant des mineures L'ONG n'a pas manqué d'exprimer son étonnement, tout en dénonçant le comportement des parents et le manque d'engagement de l'ambassade du Koweït. Le mis en cause a en effet quitté le territoire national, quelques heures après sa libération provisoire, malgré les garanties de l'ambassade du Koweït à la justice marocaine. Il était sous surveillance judiciaire et interdit de quitter le royaume. Il devait comparaitre le 11 février dernier devant le juge d'instruction qui avait décidé de le maintenir en détention même si le prévenu a présenté un retrait de plainte de la part de la mère de la victime.