L'homme le plus recherché des Pays-Bas a enfin été arrêté. Après plusieurs années de cavale, ce Maroco-néerlandais devrait être traduit en justice pour trafic de drogue à l'échelle internationale et près d'une dizaine de meurtres. Mais se pose le problème de son extradition, le Maroc et les Pays-Bas avaient émis un mandat d'arrêt international à son encontre. Les détails. «Il s'agit d'une arrestation de grande importance pour les Pays-Bas», affirmait le chef de la police néerlandaise, Erik Akerboom, quelques instants après l'annonce de l'arrestation de chef de la Mocro Maffia, Redouane Taghi. L'opération qui a permis ce coup de filet est le fruit de la collaboration entre les autorités émiraties et les autorités néerlandaises qui soupçonnaient il y a quelques mois déjà que le criminel se cachait à Dubaï. Il serait rentré dans le pays du Golfe, via l'aéroport en présentant un faux passeport, selon le quotidien Gulf News. Sans donner plus de détails, les autorités émiraties ont annoncé que l'arrestation, menée lundi 16 décembre dans l'après-midi, a été opérée dans une villa, sans préciser s'il s'agissait de la sienne.
Les Pays-Bas demandent une extradition rapide
Si Redouane Taghi est actuellement dans une prison émiratie, cela ne sera pour longtemps. En effet, son extradition est déjà sur la table, affirme la chaîne néerlandaise NOS. Bien que son transfert se fasse probablement aux Pays-Bas, le Maroc, son pays natal est également évoqué. Pour cause Radouane Taghi est également recherché au Maroc, dans le cadre de la fusillade du Café la Crème en 2017 et dont il est soupçonné d'être le cerveau. Deux de ses frères avaient été arrêtés et condamnés au Maroc pour leur implication dans cette fusillade, qui avait coûté la vie à un jeune étudiant en médecine.
Lire aussi: Impliqué dans la fusillade du café La Crème, le chef de la mafia marocaine aux Pays-Bas arrêté à Dubaï
Dans ce sens, les autorités émiraties seraient en contact avec les autorités marocaines et non avec néérlandaises, note le quotidien Het Laatste Nieuws. «Je ne sais pas encore ce que veut le Maroc, mais nous supposons une extradition vers les Pays-Bas et non vers le Maroc», a déclaré pour sa part le procureur général néerlandais Fred Westerbeke. Une déclaration concomitante avec celle du chef de la police néerlandaise qui a souligné que les activités criminelles du suspect «et de ses sbires menacent l'Etat de droit».