La Banque Centrale Populaire poursuit sa politique d'extension dans le continent africain. Anticipant le départ de l'Afrique du groupe français Banque Populaire-Caisse d'Espagne (BPCE), annoncé en décembre 2017, le groupe bancaire marocain affirme sa volonté d'acquérir d'autres filiales du groupe français. Après l'acquisition de la filiale mauricienne de BPCE, la BCP ambitionne de mettre sous ses ailes le reste des filiales africaines. «Nous sommes clairement intéressés par l'ensemble des banques du groupe français», a déclaré à Jeune Afrique Kamal Mokdad, le directeur général de BCP chargé de l'international. Cette ambition du troisième groupe bancaire marocain est motivé par sa volonté de rattraper le retard pris sur BMCE Bank et Attijariwafa Bank. Ces acquisitions permettraient à la BCP d'augmenter son actif net bancaire d'au moins 25%. Dans un article publié par Jeune Afrique dans sa livraison du 10 juin, le groupe convoite les parts africains de la Banque Populaire-Caisse d'Espagne (BPCE). Le portefeuille africain de BPCE est constitué par la Banque commerciale internationale (BCI) au Congo que la BPCE contrôle à 100%, la Bicec (Banque internationale du Cameroun pour l'épargne et le crédit), détenue par l'établissement français à 68,5%, et la Banque Tuniso-koweitienne (BKB) en Tunisie, dans laquelle la BPCE participe à hauteur de 60%.