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All Inclusive solutions ( 3ème partie)
Publié dans GoAgadir le 05 - 01 - 2009

Synergie nécessaire entre Autorités, Elus et Professionnels.
Développement des marchés émergeants : Russie et ex- Pays de l'Est.
Le All Inclusive, rappelons le, a été conçu pour être appliqué, en dehors de toute zone urbaine, dans des Clubs de Vacances, en bordure de mer, voire dans établissements pieds dans l'eau, avec l'animation appropriée qu'il faut à la fois sur terre et nautique. C'est un concept maîtrisé de A à Z avec la formation appropriée du personnel et la gestion appropriée qu'il faut et l'animation qu'il faut également. Le cas du Tikida Dunas, géré par RIU, filiale du TO allemand TUI, en est le grand exemple à Agadir. Il se trouve que TUI a des relations de partenariat avec d'autres établissements hôteliers qui ne sont pas des V V T ( Villages de Vacances Touristiques) et a poussé ses partenaires à développer le concept, dans leurs hôtels.
C'est le cas également avec Thomas Cook, deuxième grand TO, qui dispose de son propre V V T, l'Iberostar et qui a également des relations de partenariat avec d'autres hôtels dans la destination. Le forcing des ces deux TO, principalement, à encourager et avantager le All Inclusive ailleurs que dans leurs propres unités, a fait que la destination Agadir a connu le développement d'un All Inclusive vraiment bâtard. Des hôtels avec une infrastructure qui n'a rien avoir celle des V V T, qui ne sont pas en bordure de mer, qui ne dispose d'aucune formation appropriée du personne, sans aucune animation structurée adéquate non plus et qui pourtant offrent du Tout Compris ( All Inclusive).
Dans ces cas précis, les établissements qui usent du All Inclusive sont nombreux par ailleurs à Agadir. A la fois les TO et les hôteliers sont complices et responsables. Ils font tout pour faire du chiffre, même s'il faut métamorphoser le concept. Faire du chiffre en matière de remplissage, quant aux recettes, avec le All Inclusive, c'est une autre histoire car avec des prix bas et des prestations médiocres, il ne faut pas s'attendre à avoir un tourisme dépensier ; encore moins u tourisme de bonne gamme. D'ailleurs, le client n'est pas dupe et voit toute de suite la supercherie commerciale (entre le vrai et le All Inclusive bâtard) et ne trouve aucune gêne à exprimer son mécontentement et sa satisfaction, surtout lorsqu'il a vécu ailleurs, dans d'autres destinations, le vrai All Inclusive.
La situation devient un peu absurde à tel point qu'on nous apprend, à notre grand étonnement, que le All Inclusive vient de toucher Marrakech et qu'il est appliqué dans certains hôtels (peu nombreux mais existant quand même). C'est vraiment incroyable. On dévie complètement du principe même qui est à la base du All Inclusive, à savoir d'abord la situation d'un V V T en bordure de mer et dans des zones de développement touristiques spécifiques (îles principalement ou stations balnéaires situées loin de toute agglomération urbaine). Espérons que cette mauvaise contagion ne s'étalera à Marrakech pas comme est le cas pour Agadir.
Les professionnels gadiris ont bien apprécié nos deux articles sur le All Inclusive qui posent une problématique sérieuse pour le développement de la première destination balnéaire du pays. En effet, des solutions adéquates doivent être adoptées précisent-ils, allant de la réglementation en passant par la mise à niveau urbaine nécessaire du secteur touristique et balnéaire et celui de la ville d'Agadir, dans sa globalité. En tout cas il faut des solutions pratiques sont à faire sur plusieurs fronts. La première disposition à prendre, par les Pouvoirs Publics est de dédier des zones touristiques non urbaines exclusivement adaptées pour le All Inclusive.
Légiférer oui, mais également proposer, bien avant et adopter des solutions pratiques de terrain en faveur des opérateurs touristiques et des TO qui ne peuvent que s'impliquer dans une dynamique réfléchie et une stratégie bien définie ( basée sur les encouragements et les avantages qu'il faut devant amener un vrai développement touristique hors zones urbaines), à l'exemple de ce qui s'est passé en Egypte, Turquie , par exemple. Bref, user du All Inclusive là où il faut sans qu'il porte préjudice un développement touristique d'une destination balnéaire urbaine, comme est le cas pour Agadir.
Il est évident que sur le terrain, pour sortir de cette impasse, une synergie est nécessaire entre les différents intervenants directs impliqués dans le développement du tourisme à Agadir : Autorités Locales, Elus (à travers les institutions élues : communes, Conseil Régional, Chambres professionnelles…) et Professionnels ( à travers le CRT et l'AIH notamment). La part de la Commune Urbaine d'Agadir est déterminante dans la lutte contre le phénomène du ALL Inclusive, ce n'est pas le cas malheureusement (les élus se soucient très peu, pour ne pas dire du tout, du développement touristique de la ville). Il faut attendre les élections de juin prochain et espérer l'arrivée des élus plus conscients et plus soucieux du développement du tourisme de la destination, et pourquoi pas des élus issus du secteur, voir même un maire issu du secteur. On essayé plusieurs formules, sûrement cette dernière servirait pour une fois la cause du tourisme et de la ville, avec une gestion professionnelle de bonne proximité.
Concernant les deux points de restauration et bazars qui se plaignent des conséquences néfastes du All Inclusive sur leurs activités, il est à noter qu'une mise à niveau des restaurants est nécessaire à Agadir, tant au niveau de la qualité des services, qu'au niveau des spécialités et de la formation professionnelle. Quant aux bazars, l'affichage des prix doit être généralisé et bien contrôlé avec une lutte sans merci contre le harcèlement commercial des touristes. Les faux guides forment un mal qui range le secteur notamment dans certains endroits dont le souk hebdomadaire, particulièrement. Bref lutter contre le All Inclusive, c'est offrir aux clients un produit touristique qui souffre le moins possible de défaillances, non seulement dans le cadre de l'hébergement, la restauration ou l'accueil, mais également dans tous les endroits de la ville. D'où le rôle primordial et important d'une bonne gestion communale qui tient en compte la composante touristique dans le développement urbain à la fois dans sa globalité et dans ses diverses spécificités. Le tourisme forme un tout et non uniquement l'affaire du secteur touristique et balnéaire.
Le tourisme reste le secteur premier prioritaire de développement économique d'Agadir et doit donc jouir d'un intérêt particulier à la fois de la part des élus et des Autorités, celui des opérateurs et des professionnels, incontestablement. Lorsque le tourisme s'enrhume, c'est tout Agadir qui tombe malade. On vient de le revivre et de le constater, une fois de plus encore, avec le mauvais taux de remplissage du mois de décembre (dû à la crise financière internationale) à tel point que certains hôtels ont tourné avec mois de 100 clients, pour certains une bonne cinquantaine de clients, durant les trois premières semaines. A Agadir, lorsque le tourisme va, tout va, jusqu'au fin fond des autres quartiers limitrophes de la ville. Les hôtels emploient un nombre impressionnent de personnel. A eux seuls, 14 établissements hôteliers dans le STB, à titre d'exemple, emploient pas mois de 5000 personnes soit, 5000 familles à raisons de 4 membres par famille, cela fait 20 000 personnes, soit une population assez nombreuse et importante. Si on y ajoute les autres établissements d'Agadir et les emplois directs et indirects, le poids du tourisme est vraiment lourd à Agadir.
L'une des solutions du All Inclusive réside également dans le développement des marchés émergeants : Russie et ex-pays de l'Est (Pologne, Roumanie) mais également celui des pays scandinaves. Il est scandaleux de continuer à ignorer ces marchés qui forment un potentiel formidable au développement du tourisme. La responsabilité est « brillamment » portée à la fois par l'ONMT et par les professionnels. Ignorer ces marchés et ne pas engager les actions promotionnelles et marketing adéquates qu'il faut pour drainer un maximum de clients de ces marchés vers Agadir, frôle l'irresponsabilité, voire le crime économique. Les professionnels gadiris n'ont jamais coordonné leurs efforts pour une bonne promotion en Scandinavie, en Russie ou en Pologne. Ils sont dans le tort absolu et doivent se ressaisir pour améliorer la situation. Pire l'ONMT, officiellement veut amputer le budget 2009 de la délégation de Stokholm de 50% ( budget déjà insignifiant depuis des années). Incroyable mais révélateur du degré de responsabilité et d'implication de nos décideurs touristiques pour le développement des marchés émetteurs…
Il est à rappeler que le mode de vie de stress permanent et continue que vivent les citoyens de l'Europe Occidentale, à titre d'exemple, à la fois en France, Allemagne, Angleterre et Scandinavie, poussent les gens et les obligent à faire des voyages, au mois de courtes durées, d'une semaine, pour couper nette avec cette vie horriblement stressant qu'ils mènent. Vie accentuée par le mauvais temps toute l'année. Or à trois heures de vol (quatre heures et demie au maximum) ils trouvent le beau temps, le beau soleil, l'accueil chaleureux, l'alimentation naturelle et le dépaysement adéquat qui les fait sortir de leur état de stress quasi permanent. Agadir offre une belle opportunité réelle et fantastique à tous ces clients, encore faut-il qu'ils sachent qu'elle existe en tant que destination balnéaire d'hiver. Les clients sont de l'autre côté, il faut savoir aller les chercher, par tous les moyens professionnels qu'il faut.
All Inclusive ou pas, c'est d'abord le positionnement d'Agadir en tant que destination balnéaire d'hiver, qu'il faut savoir bien travailler et bien vendre, à travers la bonne communication, la bonne promotion et les bons partenariats qu'il faut. Pour une fois encore, la synergie entre professionnels d'abords eux-mêmes, et avec les élus et les Autorités ainsi qu'avec l'ONMT, L'ONDA, La RAM est plus que nécessaire. Ne pas faire connaître dans les pays émetteurs, qu'Agadir offre un beau soleil, et une bonne plage en plein hiver, avec un climat très doux, alors qu'il fait mauvais temps en Europe (notre vivier touristique) est d'une absurdité et d'une myopie marketing malheureuses que la destination draine depuis des années. Toute la solution est là. Agadir est très mal connue, pour ne pas dire inconnue du tout. Il faut l'admettre et ne pas se leurrer. Le reconnaître est de pure sagesse et doit être aussi le début d'une bonne stratégie de promotion purement régionale efficace et bien ciblée. Aux bonnes volontés rien d'impossible.
A bon entendeur, salut.


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