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Grandeurs et handicaps du tourisme national (1 ère partie)
Publié dans GoAgadir le 20 - 11 - 2008

Le secteur du tourisme est, selon l'OMT (Organisation Mondiale du Tourisme), la première industrie au monde, grâce à son effet multiplicateur d'emplois et grâce à la dynamique socio-économique qu'il crée à travers les autres secteurs : aérien, restauration, hôtellerie, voyages, services, artisanat, agriculture et agro industrie, et bien d'autres… Au Maroc, le tourisme a été érigé, il a y a juste six ans, en tant que priorité économique nationale. C'est un bon pas envers l'encouragement au développement de ce secteur. Avec l'ouverture à l'investissement étranger, le secteur du tourisme a démontré, récemment, son grand potentiel à apporter une réelle dynamique à l'économie nationale mais également régionale dans les zones touristiques du Royaume.
Avec la Vision 2010, le pays a eu enfin une stratégie touristique réfléchie, une première du genre. Atteindre la Vision 2010 avec les dix millions de touristes attendus, soit bientôt, est louable et constitue un défi jamais relevé en tourisme. Le grand avantage de cette vision, c'est qu'elle a permis de donner un cadre de travail, une feuille de route. Après moult hésitations, tous les observateurs du secteur s'accordent pour dire, que la Vision 2010 a permis d'éclaircir le chemin à suivre. On peut être avec ou pas, sur les différents moyens pour atteindre cet objectif, l'essentiel est qu'on l'a lancé et qu'il est entrain de prendre forme. La priorité économique du tourisme et la Vision 2010, sont à enregistrer dans la case des grandeurs du tourisme national, surtout lorsqu'on sait qu'avant 2001, chacun fait du n'importe quoi, parfois dans tous les sens, sans visibilité ou stratégie aucune. Bref, sans trop d'exagération, pour les analystes, le tourisme national réfléchi, a pris forme avec la naissance de la Vision 2010, grâce et avant à la sollicitude de SM Le Roi Mohammed et à l'intérêt particulier qu'il porte au secteur du tourisme en tant que vecteur de développement socio-économique.
Le Plan Azur, toujours en cours, malheureusement malmené notamment pour Taghazout, Saïdia et la Plage Blanche, vient d'être renforcé par Tamouda Bay dans le Nord du pays et par Tan Tan Oued Chbika, au sud. L'objectif du Plan Azur est d'assurer au pays une capacité balnéaire suffisante permettant au TO de programmer les diverses stations balnéaires, sans difficulté. IL est à savoir que la capacité en lits est la référence principale des TO intégrés grâce au tourisme de masse qu'ils gèrent et qui est leur manne touristique. Lorsque la capacité en lit est suffisante, bien vendable, les TO n'hésitent pas à mettre les avions qu'il faut, voire à s'investir dans le secteur hôtelier en réalisant leur propres unités dans les pays à vocation touristique première, c'est le cas aux Baléares, aux Canaries, en Turquie, en Egypte, en Tunisie, et chez nous à moins mesure, notamment avec le premier TO européen TUI et sa filière RIU. C'est le cas également de FRAM, du Club Med (premier TO à avoir investi au Maroc) et bien sûr de l'incontournable français, le Groupe Accor.
Il reste à préciser que le balnéaire au Maroc a encore de beaux jours devant lui. Le balnéaire sud est incontestablement le plus intéressant du fait du soleil brillant toute l'année et de la proximité du produit du désert, produit envoutant et exceptionnel. Le balnéaire nord n'est commercialement exploitable que durant quatre à cinq mois maximum, mais spécialement durant les mois de juin, juillet et août précisément, lors des grandes vacances scolaires. C'est une porte ouverte à la fois au tourisme international qui cherche le soleil et le balnéaire en méditerranée, mais également une chance pour le développement du tourisme national, du fait que le nord fascine les nationaux depuis longtemps. Avec le développement des investissements touristiques en cours et la grande réalisation de Tanger Med, le nord va connaître plus de fascination encore. Oublié durant des années, le Nord du Royaume renaît de ses cendres grâce à la clairvoyance de SM Le Roi Mohammed VI. Une renaissance qui fait la fierté affichée des habitants des provinces du Nord mais également celle de tous les marocains qui vivent à l'étranger et dans le pays.
L'ouverture du ciel adoptée par le Maroc, est à mettre sur la liste des grandeurs du tourisme national. C'est un pas de géant franchi avec une volonté politique réfléchie qui a accompagné sérieusement la réalisation, encours de la Vision 2010. Marrakech en tant que première destination touristique du pays reflète à elle seule, l'apport de l'ouverture du ciel dans le développement touristique, notamment avec l'arrivée des compagnies low cost dont le grand Easy Jet, en tête. Jamais on n'aurait autant de vols, sans l'ouverture du ciel appliquée aux compagnies étrangères, qui d'abord se font une concurrence en elles, à tel point que les low cost ont chassé certaines compagnies nationales, tel est le cas de la British Airways, qui a annulé ses vols à la fois sur Casablanca, sur Agadir et sur Marrakech. Cette ouverture du ciel a donné un coup de massue à la RAM qui révisa ses tarifs à la baisse, après des années de monopole et de domination sur le ciel du Maroc. Et ce n'est que le début du processus irréversible, qui augure d'une baisse des tarifs aériens hallucinants. L'exemple est concrétisé avec Ryanair qui lance le vol Londres / Agadir avec un tarif, tenez-vous bien, équivalent à 200 DH, aller-retour, pas moins de 14 livres sterling.
C'est cette ouverture du ciel qui va sauver le tourisme national étant donné que la compagnie nationale est incapable, faute d'avions, de répondre à la demande touristique internationale en provenance des capitales économiques ou politiques des pays émetteurs de tourisme mais également celles des régions de ces mêmes pays. Il ne faut pas se tromper sur les chances du développement touristique national car elles sont réelles et grandes. La demande touristique existe de l'autre côté, il faut juste savoir d'aller la démarcher et la faire venir : c'est le cas pour les pays européens grands émetteurs de touristes ( France, Royaume Uni, Allemagne, Bénélux…) , comme pour les pays émergeants, dits pays de l'Est : Pologne, Roumanie, Lesthonie et bien sûr Russie, entre autres. A signaler que l'arrivée de la compagnie low cost arabe, N° 1, Air Arabia, qui va opérer chez nous à partir de juillet 2009, est un grand acquis pour le développement du tourisme mais également pour les nouvelles liaisons aériennes qui vont être lancées grâce aux avions nouvelles générations, notamment les Air Bus A 321. La compagnie prévoit déjà des liaisons qui n'existe pas, tel le Moscou-Agadir avec un toucher à Casablanca…
En fait, il est à savoir que le développement du tourisme est lié directement à l'aérien. Sans aérien adéquat, il ne peut y avoir de développement touristique véridique et réel. D'ailleurs si la Turquie, en tant que pays concurrent, connait un vrai développement de son tourisme, c'est qu'elle avait adopté depuis des années l'ouverture de son ciel aux compagnies étrangères. Le Maroc vient de le comprendre et de l'adopter, avec du retard certes, mais vaut mieux tard que jamais. Au niveau de la destination balnéaire Agadir, les professionnels se battent durant des années pour décrocher, via la RAM, une liaison aérienne directe à partir de Londres et Frunkfurt, en vain. Voilà qu'avec l'arrivée de la low cost irlandaise Ryanair, le lancement de deux vols par semaine ( Londres/Agadir) est attendu pour le 20 novembre courant et la liaison Frunkfurt Agadir, à l'étude pour 2009. Avec les low cost, la donne va changer sûrement quoique cela dérange sérieusement les charters des TO intégrés qui doivent réviser leur stratégie commerciale. Les temps changent pour tous… En tout cas plus il y a de vols, plus une destination se développe.
D'autre part, la réalisation des autoroutes au Maroc, est un grand acquis pour le développement touristique national, à mettre aussi et incontestablement dans la case des grandeurs du tourisme. Une fois l'autoroute Agadir / Marrakech réalisée, on aura la chance de traverser une bonne partie du territoire national, exclusivement en autoroute, un avantage de grande importance. En effet, cela va avoir des incidences positives à la fois sur le développement du tourisme national mais également sur les arrivées internationales, particulières en provenance de l'Europe, qui vont se faire via l'autoroute dans une sécurité routière particulière. Grâce à l'autoroute Agadir Marrakech, on pourra faire un voyage à partir d'Agadir jusqu'à Stockhölm ( par exemple, exclusivement par autoroute), avec l'aisance de circulation que procure les autoroutes ( moins de stress, moins d'accident, plus de sécurité routière…). Cela était inimaginable il y a 15 ans. Celui qui ne veut peut reconnaître que le Maroc Nouveau bouge dans le bon est un aveugle bien grave.
Le grand atout du tourisme national, qui est à enregistrer également dans la case des grandeurs du secteur, est la diversité du produit touristique qui émerveille à la fois les TO et les clients. Diversité du climat, diversité des produits touristiques ( balnéaire, culturel, golf, thalasso, tourisme de montagne), richesse de la gastronomie, richesse du patrimoine civilisationnel millinaire caractérisé par le légendaire circuit des villes impériales, accueil et hospitalité légendaires, produit touristique exceptionnel du désert, maîtrise des langues étrangères, artisanat particulier … Avec ce grand atout, la proximité de l'Europe, variant de trois à cinq heures de vols, fait du produit touristique marocain, un produit accessible avec des tarifs compétitifs qui surprend plus d'un, notamment avec l'avènement du All Inclusiv ( le Tout compris) instauré par les TO, dans la station balnéaire Agadir. Cela n'a pas que des avantages, mais c'est un autre sujet qui mérite bien réflexion.
Il est à remarquer que malgré tout cet apanage concernant les grandeurs du tourisme national, les experts s'accordent à dire que le Maroc exploite à peine 15% de son grand potentiel touristique. Autrement, il reste encore énormément de chose à faire et à réaliser. Avec l'évènement de SM Le Roi Mohammed VI, le secteur du tourisme a pris un grand tournant. La sollicitude royale pour le développement de ce secteur est magistralement manifeste et a redonné confiance non seulement aux opérateurs nationaux mais également aux opérateurs internationaux. Jamais on n'aura vu autant de chantiers lancés, en même temps, pour le développement du tourisme et à travers tout le pays.
Le tourisme n'est pas uniquement un secteur pourvoyeur de devises, c'est également un vrai vecteur de développement socio-économique grâce aux emplois créés, à l'amélioration du niveau de vie des citoyens, au désenclavement des zones éloignées grâce au tourisme rural, c'est effectivement un bon moyen de lutte contre la pauvreté et la précarité. Ceci dit, notre tourisme peut aller beaucoup mieux encore, à condition que l'on le débarrasse de certains handicaps séculaires qui le minent et empêchent son développement manifeste. Vient en tête de liste de ces handicaps, l'absence d'une coordination réelle et véridique, au sommet de la pyramide ( au niveau des responsables officiels, ministères et autres) et les professionnels de terrain, tant au niveau des associations professionnelles nationales que régionales.
On y reviendra…
Mohamed RIAL
A suivre en deuxième partie : les handicaps du tourisme national.


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