Le premier Forum Africain des Administrations Pénitentiaires et de Réinsertion pénitentiaires (FAAPR), organisé sous le haut patronage de SM le Roi Mohammed VI, a clos ses travaux, vendredi 31 janvier, avec l'adoption de la Déclaration de Rabat. La déclaration de Rabat a recommandé, notamment, de mettre l'expérience marocaine en matière de gestion des prisons à la disposition des pays africains frères, tout en tirant profit de l'expertise du Royaume dans le domaine de gestion des mécanismes de traitement des détenus pour des affaires d'extrémisme et de terrorisme. Les participants à ce premier Forum initié par la Délégation générale à l'administration pénitentiaire et à la réinsertion (30-31 janvier) ont aussi mis en avant l'expérience marocaine en matière de formation des ressources humaines, de développement des mécanismes d'action et d'élaboration des programmes à travers le Centre de formation des cadres de Tiflet qui restera à la disposition des cadres africains dans le cadre de la formation et l'échange d'expertises. Ils ont également mis l'accent sur l'importance de la mise à niveau de l'arsenal juridique et son adéquation avec les conventions et les accords internationaux afférents, appelant en outre à se mettre au diapason de la révolution digitale pour une meilleure gestion du milieu carcéral et à accompagner les mutations mondiales dans ce domaine. Placé sous le thème "Vers une vision commune pour renforcer la coopération Sud-Sud et confronter les défis et les contraintes de la gestion des établissements pénitentiaires", cet événement d'envergure a été animé par trois objectifs majeurs : exposer l'expérience marocaine dans la gestion des affaires pénitentiaires sur les plans de la Sécurité et de la Réinsertion, unifier la gestion des défis sécuritaires communs aux pays africains et, enfin, promouvoir la modernisation de la gouvernance pénitentiaire à l'échelle continentale. Initié en partenariat avec la Fondation Mohammed VI pour la réinsertion des détenus, l'Agence marocaine de Coopération Internationale (AMCI) et le groupe OCP, ce Forum, qui a regroupé près de 450 participants représentant quelque 36 délégations, a abordé trois axes dont le premier a posé la question fondamentale de savoir "Quelle approche participative efficace pour préparer les détenus à la réinsertion ?''. Il également passé au crible les “expériences en matière de gestion sécuritaire et gestion des détenus extrémistes violents dans les établissements pénitentiaires", tout en braquant les projecteurs sur la “Modernisation de l'Administration Pénitentiaire et l'efficacité de l'élément humain”.