Après avoir reçu, jeudi 2 janvier, une délégation du Parti de la Justice et du Développement (PJD) lors de la première de ses séances d'écoute des diiférentes composantes de la société marocaine, la Commission Spéciale sur le Modèle de Développement (CSMD) a accueilli, lors de la même journée et dans la même perspective, la représentation de l'Union Socialiste des Forces Populaires (USFP). A l'issue de la réunion de son parti avec la CSMD, le premier secrétaire de l'USFP, Driss Lachgar, a cerné le pilier Institutionnel comme plaque tournante des propositions du parti relatives au nouveau modèle de développement. Dans une déclaration aux médias à l'issue de cette rencontre, Lachgar a expliqué que la vision de l'USFP autour du nouveau modèle de développement a été élaborée autour de 5 principaux axes, dont le plus important reste le renforcement de la pratique démocratique, condition essentielle pour aboutir à un développement pérenne. De même, une bonne partie des propositions, a poursuivi M. Lachgar, verse dans l'axe institutionnel, notamment en ce qui concerne la garantie de l'équilibre des pouvoirs et de l'acquittement de leurs rôles conformément à la constitution, ainsi que la réussite du renouvellement des élites et des compétences politiques, partant du principe "pas de démocratie sans partis et pas de partis sans citoyens engagés dans l'action partisane". De plus, la question de la modernité, tout comme celle de l'égalité, est présente et "fondamentale" dans les propositions du parti, a rajouté son premier secrétaire, conformément au projet socialiste et démocrate adopté par l'USFP, "ce qui permet à la moitié de la société de jouer pleinement son rôle". Représentant également l'USFP à cette séance d'écoute, Mehdi Mezouari, membre du bureau politique et député du parti, a rejoint les propos de M. Lachgar, en précisant que "plus de 60% des réformes qui doivent être menées, en priorité, sont d'ordre institutionnel", des réformes qui doivent être conduites sous le signe de la démocratie. M. Mezouari a aussi évoqué la nécessité de mener une réflexion autour de "quelle modernité veut-on pour le Maroc", et appelé à consacrer un certain nombre de valeurs dans la conception du nouveau modèle de développement, dont la transparence, la franchise, l'application du principe de la reddition des comptes, le tout sous la souveraineté de la loi. Outre M. Lachgar et M. Mezouari, l'USFP a été représentée lors de cette réunion par Mme Khaoula Lachgar et MM. Hamid Jmahri, Tarik El Malki, Machij El Karkri et Ahmed Aked. A rappeler que ces séances d'écoute des partis politiques et des syndicats se poursuivront jusqu'au 8 janvier prochain. La CSMD avait décidé, la semaine dernière, de procéder à partir du 2 janvier à l'écoute des institutions et des forces vives de la nation incluant les partis politiques, les syndicats, le secteur privé et les associations et ce, dans un esprit d'ouverture et de construction commune. Cette écoute large et ouverte vise à recueillir les contributions et les avis des parties sollicitées en vue de l'élaboration d'un modèle de développement, avait indiqué la Commission. Dans cette même logique de participation et d'inclusion, la CSMD a fait savoir qu'elle mettra en place une plateforme digitale permettant de recevoir et de collecter les contributions et les idées soumises par les citoyens afin d'enrichir le débat et de partager les expériences et les réflexions.