Le Conseil de sécurité des Nations-Unies a décidé de proroger d'un an le mandat de la Mission onusienne de paix en République démocratique du Congo (MONUSCO). La résolution portant prorogation du mandat de la MONUSCO, qui allait expirer le 20 décembre, a été adoptée par le Conseil à l'unanimité de ses quinze membres. La mission onusienne est autorisée à maintenir un effectif de maximum de 14.000 militaires, 660 observateurs militaires et officiers d'état-major, 591 policiers et 1.050 membres d'unités de police constituées. Le Conseil, a également approuvé le déploiement, à titre temporaire, de 360 membres supplémentaires d'unités de police constituées, « à condition qu'ils soient déployés en remplacement du personnel militaire », comme le propose, selon un communiqué, le Secrétaire général de l'ONU, Antonio Guterres, dans son rapport. Le Conseil a invité le Secrétariat des Nations Unies à envisager de réduire encore les effectifs militaires et la zone d'opérations de la MONUSCO, « compte tenu de l'évolution positive de la situation sur le terrain », en particulier dans les régions où les groupes armés ne posent plus de réelle menace. D'après ce même communiqué publié sur le site de l'ONU, les priorités stratégiques du mandat renouvelé de la MONUSCO sont d'assurer la protection des civils qui « doit être la priorité lorsqu'il s'agit de décider de l'usage des capacités et ressources disponibles » et appuyer la stabilisation et le renforcement des institutions de l'Etat en RDC ainsi que les principales réformes de la gouvernance et de la sécurité. En effet, le Conseil a « instamment demandé à la MONUSCO de collaborer avec le Bureau de l'Envoyé spécial de l'ONU pour la région des Grands Lacs, Huang Xia, afin de rechercher des solutions politiques pour mettre fin aux flux transfrontaliers de combattants armés, d'armes et de minerais provenant de zones de conflit, qui menacent la paix et la stabilité en RDC ». Dans le cadre de son mandat renouvelé, la MONUSCO est priée de veiller à ce que l'appui fourni aux opérations menées par les forces de sécurité nationales, notamment sous la forme de rations ou de carburant, ne le soit « que dans le cadre d'opérations conjointes, planifiées et exécutés en commun ». Cet appui doit faire l'objet « d'un contrôle et d'un examen minutieux et soit strictement conforme à la politique de diligence voulue en matière de droits de l'homme » de l'ONU, « faute de quoi cet appui sera suspendu », a prévenu le Conseil.