Les travaux du 2-ème congrès international sur l'enfance, organisée par le Conseil indépendant pour la protection de l'enfance (CIPI) en partenariat avec le Conseil de la commune de Tétouan et l'association Tétouan Asmir, se sont ouverts mercredi à Tétouan, avec la participation de plus de 120 experts et spécialistes dans le domaine de l'enfance, venus de 12 pays d'Amérique latine, d'Europe, d'Asie et d'Afrique. Le congrès, organisé durant trois jours en partenariat avec la Faculté des sciences juridiques, économiques et sociales de Tétouan et l'association Rowad El Chamal, verra l'organisation d'une série de conférences, d'expositions et d'ateliers, encadrés par des experts marocains et étrangers, ainsi que des spécialistes dans le domaine de la protection de l'enfance et des juristes. Les organisateurs visent, à travers ce congrès qui sera marqué par l'élaboration de recommandations pour le Fonds des nations unies pour l'enfance, à faire participer les enfants marocains, notamment ceux de Tétouan, pour s'exprimer et partager leurs préoccupations, de façon à ce qu'ils soient une réelle force de proposition qui permette de construire les générations futures. A cet égard, la ministre de la Solidarité, du développement social, de l'égalité et de la famille, Jamila El Moussali, a estimé que la protection de l'enfance et l'amélioration de leur situation revêt une grande importance au Maroc, traduite par l'intérêt particulier qu'accorde SM le Roi Mohammed VI à l'enfance, ainsi que l'implication personnelle de SAR la Princesse Lalla Meryem, présidente effective de l'Observatoire National des Droits de l'Enfant (ONDE). Dans une allocution lue en son nom par le chef du service de protection des enfants en situation difficile relevant du ministère, Abdelilah Hamidouch, Mme El Moussali a précisé que le congrès est l'occasion pour partager les réalisations du Maroc en termes de promotion de la protection de l'enfance, fruit de la politique publique intégrée de la protection de l'enfance au Maroc, devenue actuellement une feuille de route dans le domaine. En plus des missions relatives à la législation, la coordination et la préparation des stratégies et des programmes publics, le ministère a mis en place plusieurs projets structurants en application de la politique publique intégrée de la protection de l'enfance et de son plan d'action national, a-t-elle ajouté, précisant que ces projets tournent autour de quatre stratégies principales, dont la première est le "Renforcement du cadre légal de protection des enfants et de son effectivité". Elle a fait savoir, dans ce sens, que la deuxième stratégie vise à "mettre en place de dispositifs territoriaux intégrés de protection de l'enfance", qui auront un impact direct sur les enfants et leurs familles, que ce soit à travers les services présentés, la protection des enfants ou encore le suivi et l'évaluation de leurs parcours. Quant à la troisième stratégie, elle vise la standardisation des structures et des pratiques, à travers la mise en place d'un référentiel commun pour les travailleurs dans le domaine de la protection de l'enfance. La quatrième stratégie vise la promotion de normes sociales protectrices des enfants, à travers le lancement du programme "e-salama" pour la protection des enfants sur internet, et le projet de promotion des normes sociales protectrices des enfants, ayant pour but de protéger les enfants contre toutes formes de violences, renforcer et soutenir la scolarisation des enfants en situation de vulnérabilité, et augmenter le nombre des enfants en situation de handicap bénéficiaires du programme de la deuxième chance. Le congrès sera l'occasion d'évoquer la place de l'enfance dans nombre de questions, notamment la migration, l'intégration économique, le sport et le développement durable, outre la présentation des expériences de nombre de pays dans le domaine.