Les 30èmes Journées Cinématographiques de Carthage (JCC) se sont ouvertes, samedi en nocturne, avec la participation de plusieurs pays, dont le Maroc. Au line-up de cette édition 2019 des JCC, figure une sélection de 170 films dont 44 en compétition officielle parmi lesquels figurent 24 longs-métrages et courts-métrages de fiction en plus de 12 longs-métrages et 8 courts documentaires. La soirée d'ouverture a été marquée par un hommage rendu à titre posthume au directeur général des JCC, Néjib Ayed, décédé le 16 août dernier, ainsi que par la projection, hors-compétition, du film "Les épouvantails" de Nouri Bouzid en présence du réalisateur et toute l'équipe du film, producteurs, acteurs et techniciens. Le long-métrage marocain "Adam" de Mariam Touzani est en lice pour le Tanit d'or, la plus haute distinction des journées Cinématographiques de Carthage, qui seront organisées jusqu'au 02 novembre prochain. Parmi les films en lice pour le Tanit d'or de la compétition officielle figurent également "Abou Leila" de l'Algérien Amin Sidi-Boumediene, "Atlantique" de la Sénégalaise Mati Diop, "Certified Mail" de l'Egyptien Hishem Saqr, "Entre deux frères" du Syrien Joud Said, "Haifa street" de l'Irakien Mohanad Hayal, "Noura rêve" de la Tunisienne Hinde Boujemaa, "You will die at twenty" du Soudanais Amjad Abu Alala, "Pas d'or pour Kalsaka" du Burkinabè Michel K. Zongo et "In Search" de la Kenyane Beryl Magoko. Deux autres films marocains ont été également sélectionnés pour prendre part à "Carthage Pro", un espace dédié à la créativité et la découverte de nouveaux talents dans le cadre des JCC. Il s'agit du film "MICA" d'Ismail Ferroukhi et du Long-métrage documentaire "Mensonge originel " d'Asmae El Moudir qui participent du 28 au 30 octobre, respectivement aux ateliers "Takmil" et Chabaka" qui accueillent des films de fiction et documentaires, africains et arabes, en phase de post-production ou en phase de développement. Les cinéastes et producteurs sélectionnés rencontreront des professionnels de l'industrie cinématographique internationale pour présenter leurs films à un jury qui devra attribuer des bourses d'aide à la finition aux lauréats. Lancée en 2015, la plateforme "Carthage Pro" des JCC, qui a pour mission d'établir une connexion entre les cinéastes africains et arabes avec des professionnels de l'industrie mondiale et ce, à travers des ateliers et diverses activités et rencontres thématiques, se compose de cinq sections en l'occurrence "Chabaka", "Takmil", les "MasterClass", "La Conférence Internationale" et "Carthage Talks". D'après Lamia Belkaied Guiga, déléguée générale artistique de cette manifestation, pour leur prochaine session, les Journées Cinématographiques de Carthage, qui verront la participation d'un grand nombre de films, refléteront les tournants initiés par l'image en mutation et accompagneront cette créativité moderne sculptée par la nouvelle génération de l'ère du numérique et les avancées technologiques qu'elle porte. En s'intéressant à toutes les étapes de création de ces œuvres, de la conception à la diffusion, cette nouvelle édition mettra en avant l'extraordinaire potentiel des faiseurs d'images nourris aux nouvelles technologies, souligne-t-elle dans une note de présentation. Elle précise que l'édition 2019 prendra le tournant numérique à bras le corps, en accompagnant les nouvelles tendances qui se sont manifestées ou se sont imposées au paysage cinématographique, avec un langage artistique, à la fois authentique et varié, participant ainsi pleinement à l'évolution du cinéma dans le monde. Lors des 29èmes JCC, le film marocain "Sofia" de Meriem Ben M'barek s'est vu attribué les Prix "TV5 Monde" et "Taher Cheriaa" lors de la compétition première œuvre et une "mention spéciale" lors de la compétition officielle des longs-métrages fiction. * Le film marocain "Sofia" de Meriem Ben M'barek rafle trois prix aux Journées Cinématographiques de Carthage Le Tanit d'Or est revenu au long-métrage tunisien de fiction "Fatwa" de Mahmoud Ben Mahmoud qui a également remporté le prix du meilleur acteur décerné à Ahmed Hafiane.