Coup dur pour l'Iran. La Fédération internationale de judo (IJF) a confirmé mardi la suspension de la Fédération iranienne de judo, menacée ainsi de manquer les JO de Tokyo prévus dans neuf mois en raison de son refus de rencontrer des athlètes israéliens. Suspendue à titre conservatoire le 18 septembre par l'IJF, l'Iran a vu sa sanction confirmée jusqu'à nouvel ordre par l'autorité du judo mondial pour avoir obligé l'un de ses membres à perdre afin d'éviter de rencontrer un athlète israélien lors des Mondiaux de Tokyo. Cette décision peut être contestée par le pays devant le Tribunal arbitral du sport (TAS) dans un délai de 21 jours. L'affaire remonte au mois d'août dernier lorsque Saeid Mollaei a expliqué avoir subi des pressions des autorités iraniennes afin de ne pas combattre contre un Israélien en finale, en l'occurrence Sagi Muki, finalement médaillé d'or. Le champion du monde sortant en -81 kg, s'était incliné successivement en demi-finales, puis dans son combat pour une troisième place, se classant finalement cinquième. L'IJF a estimé, dans sa décision finale rendue publique mardi, que les pressions de sa fédération envers le judoka iranien constituaient une violation de ses règlements concernant "le respect de l'esprit olympique (...), du principe de neutralité politique et d'universalité", ainsi qu'une manipulation du résultat d'une compétition. En conséquence, la commission disciplinaire a conclu à une suspension de l'Iran "de toutes les compétitions organisées par l'IJF jusqu'à ce que (le pays) apporte de fortes garanties de son respect des statuts de l'IJF et que ses membres acceptent de combattre contre des Israéliens."