Dans son dernier rapport de suivi de la situation économique, publié mercredi, la Banque Mondiale affirme que la croissance économique du PIB réel au Maroc devrait continuer de ralentir pour atteindre 2,7% en 2019, sous l'effet du recul de la production agricole (moins 2,1%). Cette "volatilité économique" peut influer sur le bien-être des ménages, en particulier ceux dont les dépenses de consommation se situent juste au-dessus du seuil de pauvreté, "Un choc négatif de faible amplitude peut les replonger dans la pauvreté", commente le rapport en rajoutant que "le pourcentage de la population exposée au risque de basculer dans la pauvreté varie en fonction du seuil retenu pour les dépenses des ménages. Avec un seuil de dépenses de 5,5 dollars en PPA, le nombre de pauvres et de non-pauvres risquant de basculer dans la pauvreté est étonnamment élevé : plus de 24 % de la population, soit près de 9 millions de Marocains, peuvent être considérés comme pauvres ou menacés de pauvreté". L'institution financière internationale estime donc que l'économie marocaine continue de tourner à un niveau inférieur à son potentiel, le secteur agricole non irrigué contribuant à sa volatilité et les autres secteurs enregistrant une reprise timide. Elle explique le taux croissance par le recul de la production agricole (-2,1%), en dépit de l'amélioration de la croissance non agricole. La faiblesse du taux de croissance continuera au delà de l'an 2019, selon les prévision de la Banque mondiale. Cette dernière prédit un taux de croissance de 3,3% en moyenne en 2020-2021, "principalement sous l'impulsion d'activités secondaires et tertiaires plus dynamiques, soutenues par de substantiels investissements étrangers" note le rapport.