Samedi, la police mexicaine a arrêté un présumé groupe de trafiquants d'êtres humains dans l'Etat de Veracruz (est), alors que 175 candidats à l'émigration illégale centraméricains auraient été transportés dans plusieurs véhicules. Une arrestation qui a eu lieu quelques heures après que 99 autres personnes ont été découverts dans l'Etat voisin de Tabasco dans un camion de marchandises. Elles avaient l'air d'avoir été abandonnées. Le groupe de trafiquants a été déféré devant le procureur, selon une source de l'armée mexicaine. Déjà quelques mois que le pays de l'Oncle Sam fait face à un afflux de candidats à l'émigration clandestine aux frontières avec le Mexique. Il y a quelques semaines, les Etats-Unis ont menacé d'imposer des droits de douane sur les produits importés du Mexique, une décision qui serait prise, selon Washington,si le gouvernement d'Andrés Manuel Lopez Obrador ne mettait pas un coup d'arrêt à l'arrivée de migrants et migrantes, originaires en grande majorité de pays pauvres et violents d'Amérique centrale, Guatemala, Salvador et Honduras en tête. Sous la pression, le Mexique a déployé plus de 21.000 soldats : 6.000 à la frontière sud -où arrivent la majorité des migrants et migrantes- et 15.000 au nord, à la frontière de 3.200 km qui le sépare des Etats-Unis. Après le renforcement des contrôles à la frontière nord, 82.000 personnes y ont été interpellées en juillet, soit une baisse de 21 % par rapport à juin.