Les participants à la 7ème Conférence internationale de Tokyo sur le développement de l'Afrique (TICAD 7) ont souligné leur détermination à poursuivre le partenariat entre l'Afrique et les partenaires de la TICAD afin de renforcer le développement durable et consolider la paix et la stabilité dans le continent. Dans la "Déclaration de Yokohama" marquant les travaux du Sommet de la TICAD, qui s'est clôturé vendredi, et qui a connu la participation de hauts responsables japonais et africains, dont le Maroc, les participants ont également mis en avant le rôle d'un partenariat renforcé dans le développement des technologies et des innovations en Afrique. "Compte tenu des concepts de développement durable et de sécurité humaine, la mise en œuvre de la TICAD devrait être guidée par les dynamiques et les priorités de développement de l'Afrique", ont-ils insisté, soulignant que la TICAD doit s'aligner sur la vision africaine telle qu'elle est clairement exprimée dans l'Agenda 2063 de l'Union africaine (UA), ainsi que l'engagement pris au niveau mondial pour l'Agenda 2030 pour le Développement durable (ODD). La déclaration de Yokohama a également salué efforts déployés par l'UA et ses Etats membres pour renforcer l'intégration économique, à travers notamment l'entrée en vigueur récente de la Zone de libre échange continentale africaine (ZLECAf) qui est susceptible de favoriser un commerce plus inclusif et plus durable, moins tributaire des fluctuations des prix des produits de base. Le texte a aussi mis en exergue l'importance de la coopération entre le Japon et l'Afrique dans de nombreux secteurs, dont les infrastructures, les investissements du secteur privé, les innovations technologiques, en particulier dans le domaine de l'industrie, en plus de la diminution des impacts des changements climatiques et des risques des catastrophes, ainsi que le développement des ressources humaines. À cet égard, les participants ont salué les relations entre le Japon et l'Afrique, en ce sens qu'elles permettent aux deux parties un bénéfice mutuel, notamment grâce à l'expérience japonaise en matière de développement en Asie et la dynamique économique récente en Afrique. Par ailleurs, la déclaration a réitéré l'importance du développement du secteur privé, de la transformation numérique, et de l'entrepreneuriat des jeunes et des femmes pour la mise en œuvre des domaines prioritaires de la TICAD 7, saluant, dans ce sens, la participation active des sociétés privées du Japon et de l'Afrique à ce sommet. "La participation soutenue du secteur privé constitue un élément essentiel du processus de la TICAD dans le sens du progrès". Le Maroc a été représenté à cette conférence (28-30 août) par le ministre des Affaires étrangères et de la Coopération internationale, M. Nasser Bourita, qui a conduit une délégation comprenant notamment le ministre délégué chargé de la Coopération africaine, M. Mohcine Jazouli, l'ambassadeur du Maroc au Japon, M. Rachad Bouhlal, l'ambassadeur-directeur des Affaires asiatiques et de l'Océanie au MAECI, M. Abdelkader El Ansari, et l'ambassadeur-directeur général de l'Agence marocaine de Coopération Internationale, M. Mohamed Methqal. Placé sous le thème "faire progresser le développement de l'Afrique à travers les hommes, la technologie et l'innovation", le sommet, qui a connu la participation de plus de 4.500 personnes, vise à mener des concertations et des débats sur le thème du développement du continent africain et d'autres thèmes liés à la sécurité et la stabilité. Lancé par le Japon en 1993, le sommet de la TICAD est une conférence internationale sur le développement de l'Afrique qui est organisée à l'initiative du gouvernement japonais, conjointement avec les Nations unies, le Programme des Nations unies pour le développement, la Commission de l'Union africaine et la Banque mondiale.