Il aura fallu un an et demi de travaux pour rénover les hammams de la mosquée Hassan II, à Casablanca. Logés au-dessous de l'esplanade de ce lieu qui fait la renommée de la ville blanche, ces hammams pouvaient être visités mais n'avaient jamais été opérationnels. Depuis le mercredi 7 août, ils sont ouverts officiellement au public qui pourra désormais profiter des traditionnels bains maures et des « bains de santé » qui puisent leurs eaux directement dans l'océan Atlantique. Sur une superficie totale de 6.000 m² (soit hammams des femmes 3.000 m² et hammams des hommes 3.000 m²), le lieu est doté d'un hall d'accueil qui compte une tisanerie, des vestiaires et un bain maure avec 3 salles (tiède, chaude et très chaude). Il est doté également d'un espace de services à la demande avec une salle de gommage et de savonnage. Le "bain de santé" dispose quant à lui d'un grand bassin multifonction de 300 m3 d'eau de mer chauffée, d'une profondeur de 1.20 m. Des tarifs sur mesure 50 dirhams est le prix qui a été fixé pour l'entrée en gamme. Un montant qui peut aller jusqu'à 450 dirhams pour les prestations supplémentaires. Pour accéder au « bain de santé » il faudra débourser 150 dirhams. Un coût qui comprend pour le client l'accès au bassin d'eau de mer chauffée et l'utilisation du parcours aquatique avec les différents équipements du bassin. Il pourra également, pour cette prestation, profiter des espaces de détente et de repos nichés sur le pourtour des bassins. A travers ces tarifs, le souhait de la Fondation de la mosquée Hassan II et son partenaire français Deep Nature Group est de pouvoir attirer à la fois une clientèle marocaine mais aussi étrangère de passage : « L'offre de service des hammams s'adresse tant à une clientèle marocaine qu'étrangère, contribuant ainsi au rayonnement touristique de la métropole » a ainsi déclaré le secrétaire général de la fondation, Mohamed Berkaoui. Du côté de la société française, Julien Patty, le PDG, soutient que les prestations des hammams sont guidées par « le souci de respect de la tradition marocaine ». Et d'ajouter que « la valeur et la portée » de l'architecture de ces hammams sont « uniques au monde ». Selon le Huffposte, qui cite Rachid Bouanane, responsable des hammams, dès la première journée plus de 150 personnes ont été au hammam de la mosquée.