La Chambre des représentants a adopté, lundi soir à la majorité, le Projet de loi-cadre n°51.17 sur le système de l'éducation, de l'enseignement, de la formation et de la recherche scientifique. Ce texte a obtenu 241 voix favorables, alors que quatre membres de la chambre ont voté contre et 21 se sont abstenus. Lors de cette séance plénière, le ministre de l'éducation nationale, de la formation professionnelle, de l'enseignement supérieur et de la recherche scientifique, Said Amzazi, a qualifié "d'extrêmement important" ce texte, en sens qu'il constitue la première loi-cadre dans l'histoire de la législation marocaine dans le domaine de l'éducation, de la formation et de la recherche scientifique. La loi-cadre "permettra à notre pays de se doter d'un texte référence contraignant pour tous, qui garantira la durabilité de la réforme en profondeur du système de l'Education, de la formation et de la recherche scientifique et créer les conditions du véritable décollage de l'école marocaine", a-t-il souligné.
M. Amzazi a également considéré la loi-cadre n°51.17 comme "une feuille de route" bien définie en matière de mise en oeuvre des réformes avec des objectifs clairs, des mécanismes précis et des délais fixés. Cette loi-cadre vise à réformer le système de l'éducation, de l'enseignement, de la formation et de la recherche scientifique afin de garantir l'équité, l'égalité des chances, l'épanouissement de l'individu et le progrès de la société et sa durabilité, ainsi que l'instauration de règles établissant un cadre contractuel national contraignant pour l'Etat et pour les autres acteurs et partenaires impliqués dans ce domaine. Le texte repose sur un ensemble de leviers, notamment la généralisation d'une éducation inclusive pour tous les enfants sans discrimination, un enseignement primaire obligatoire pour l'Etat et les familles, rendant l'enseignement primaire obligatoire pour l'Etat et les familles, outre la nécessité de renforcer les différents moyens de soutien en ciblant les enfants les plus défavorisés économiquement et les plus enclavés géographiquement, le droit d'accès à l'éducation et à la formation aux enfants en situation de handicap ou à besoins spécifiques, en plus de la lutte contre l'abandon scolaire et l'éradication de l'analphabétisme. Il s'agit également d'assurer une éducation de qualité pour tous en renouvelant les programmes d'enseignement, de formation et de gestion et de réorganiser et restructurer le système de l'Education, de la formation et de la recherche scientifique. Le projet souligne que la réforme de l'éducation est une priorité nationale urgente et une responsabilité commune de l'Etat, de la famille, de la société civile, des acteurs économiques et sociaux et des autres acteurs oeuvrant dans les domaines de la culture, de l'information et de la communication, affirmant que l'Etat garantit la gratuité de l'enseignement obligatoire, qui comprend l'enseignement préscolaire pour les enfants de 4 à 6 ans, l'enseignement primaire et collégial, et que personne ne peut être empêché de poursuivre ses études pour des raisons purement matérielles.