Une réunion des ministres du travail des pays non-alignés s'est tenue, lundi au Palais des Nations à Genève, en marge de la 108ème conférence internationale du travail, avec la participation du Maroc. S'exprimant à cette occasion, le ministre du travail et de l'insertion professionnelle, Mohamed Yatim, a souligné l'importance de la tenue de cette rencontre pour débattre des questions ayant trait à l'avenir du travail et aux profondes transformations auxquelles il est exposé, du fait notamment de l'intégration des nouvelles technologies et de nouveaux moyens et modes de travail dans le sillage de l'évolution numérique que connaissent les marchés internationaux. Il a passé en revue, dans ce sens, certains enjeux et défis dictés par ces transformations, en terme notamment de redistribution des richesses à l'échelle mondiale et d'aggravation du fossé numérique entre les pays qui utilisent les potentialités des nouvelles technologies et ceux qui ne sont pas en état de les exploiter. Le ministre a indiqué, par ailleurs, que ce genre de rencontres "nous permet d'avoir nos propres réponses sur ces différentes questions, du fait que nous partageons et nous nourrissons les mêmes valeurs qui ont inspiré les fondateurs du mouvement des non-alignés". Il a insisté à ce propos sur l'importance de l'intensification des efforts et du renforcement de la coopération entre les membres du groupe des pays non-alignés pour élaborer des réponses reflétant "nos position sur diverses questions, qu'il s'agisse de l'avenir du travail ou d'autres domaines politiques ou économiques", mettant l'accent sur le rôle de ce regroupement dans l'établissement des relations sociales équilibrées intercontinentales" dans le contexte de la globalisation des économies. A l'instar des différents intervenants, le ministre a mis l'accent sur la solidarité constante avec les travailleurs de la Palestine qui souffrent de l'injustice de l'occupation et de ses pratiques, plaidant pour des décisions et initiatives en vue de préserver les droits des travailleurs palestiniens. Au cours de cette réunion, l'accent a été mis sur l'importance de la coordination entre les pays du regroupement pour faire face aux enjeux mondiaux liés à l'avenir du travail, à la justice sociale, à la prospérité et au travail décent pour tous. Cette rencontre a été sanctionnée par l'adoption d'une Déclaration finale dans laquelle les participants demandent, entre autres, à l'Organisation internationale du travail (OIT) de fournir une assistance dans les domaines clés liés au renforcement des institutions du marché du travail, en particulier en ce qui concerne les statistiques du travail et l'appui technique à la réforme du marché du travail, compte tenu des retombées attendues de l'évolution du monde du travail. La Déclaration insiste également sur le suivi de l'examen de l'interrelation, du fonctionnement et de l'amélioration des procédures de contrôle relatives aux articles 22, 23, 24 et 26 de la constitution de l'OIT et au mécanisme de requête relatif à la liberté syndicale, en tenant compte de "l'initiative sur les normes et la mise en œuvre du plan de travail pour le renforcement du système de contrôle". Elle met, en outre, l'accent sur l'importance de l'agenda de développement durable à l'horizon 2030, en particulier l'objectif 8, qui promeut une croissance économique soutenue, inclusive et durable, le plein emploi productif et un travail décent pour tous, la protection des droits des travailleurs et la promotion de la sécurité du travail pour tous, la protection des droits des travailleurs et la promotion de milieux de travail sûrs et sécurisés pour tous les travailleurs, y compris les travailleurs migrants, en particulier les femmes migrantes, et ceux qui occupent des emplois précaires.