Au lendemain du onzième vendredi de manifestation menées par les Algériens pour réclamer la fin du régime en place, ce sont en tout trois figures proches du président algérien démissionnaire Abdelaziz Bouteflika, qui ont été arrêtées. Il s'agit de Said Bouteflika, le frère cadet de l'ex-président ainsi que du général Mohamed Mediene dit “Toufik”, patron des services secrets d'Algérie durant 25 ans, et de l'ex-coordinateur des services de renseignements Athmane Tartag alias “Bachir”. Les trois homme ont été placés dimanche en détention provisoire, a annoncé le parquet militaire de Blida (sud d'Alger). Dans un communiqué lu à la télévision d'Etat, le parquet militaire de Blida (sud d'Alger) .souligne que Saïd Bouteflika, Mohamed Mediene, qui a dirigé les services secrets algériens durant 25 ans, et son successeur Athmane Tartag, ex-coordinateur des services de renseignement, sont poursuivis pour "atteinte à l'autorité de l'armée" et "complot contre l'autorité de l'Etat". "Pour les besoins de l'enquête, le procureur militaire a chargé un juge d'instruction militaire d'entamer la procédure d'instruction et après mise en inculpation, ce dernier a rendu des mandats de placement en détention provisoire à l'encontre des trois prévenus", a-t-on précisé de même source. Face à ces interpellations, les Algériens de France restent sceptiques. Paris a vu ses rues gagnées par la diaspora algérienne venue faire entendre sa voix. Elle a à nouveau manifesté contre les figures du "système" restées au pouvoir en Algérie après la démission début avril du président Abdelaziz Bouteflika. Reportage.