Le coup d'envoi de la 25ème édition du Festival international d'art vidéo (FIAV), a été donné, lundi, dans la soirée, au complexe culturel Moulay Rachid, à Casablanca, avec la participation d'artistes venant de plusieurs pays. Tenu sous le thème "Transhumances et réalités mémétiques", le festival, qui se poursuivra jusqu'au 25 avril, offre une programmation riche et diversifiée sur plusieurs sites de la métropole, notamment la Faculté des lettres et des sciences humaines de Ben Msick, le théâtre Moulay Rachid, l'Institut français, l'Ecole des Beaux-Arts et au Studio des Arts Vivants. Outre les projections, le programme comporte des spectacles, une cérémonie d'hommage, un masterclass et des ateliers, en présence de créateurs et d'artistes de plusieurs pays. S'exprimant lors de la cérémonie d'ouverture, le président par intérim de l'Université Hassan II de Casablanca, Abderrahim Khalidi, a indiqué que cet événement artistique fait la synthèse d'expériences différentes et représente une intéressante plateforme d'échange et de partage sur les nouveautés et les innovations dans ce domaine. Le FIAV, a-t-il expliqué, traduit l'ouverture du paysage artistique marocain sur les nouvelles expressions en la matière, soulignant les mutations majeures caractérisant l'art de la vidéo aussi bien dans le Royaume que dans le monde. Pour part, le gouverneur de la préfecture d'arrondissements de Moulay Rachid, Jamal Mokhtatar, s'est félicité de la régularité de l'organisation de ce festival et son ouverture sur les nouveautés dans ce domaine, reflétant la volonté des organisateurs et des partenaires de garantir davantage de rayonnement à une manifestation d'avant-garde. Le gouverneur a réitéré le soutien et l'appui des autorités locales à l'ensemble des activités culturelles, qui jouent un rôle essentiel dans l'encadrement des jeunes, leur émancipation et leur ouverture sur des expériences novatrices. Le président du festival, également doyen de la Faculté des lettres et des sciences humaines Ben M'Sik, Abdelkader Gonegai, a estimé que le festival a été une occasion, pour plusieurs jeunes artistes, de perfectionner et d'enrichir leurs connaissances et un tremplin vers l'international, notant que durant ses 25 années d'existence, le FIAV a pu gagner la confiance et la reconnaissance de beaucoup de partenaires du monde entier. Il a également rappelé que le "le transhumanisme", thème de cette édition, est un mouvement culturel et intellectuel international conseillant l'usage des sciences et des techniques afin d'améliorer et valoriser les conditions de la vie humaine dans tous les domaines. "Nous ne pouvons pas nier le rôle des nouvelles technologies dans la promotion et l'amélioration des conditions de la vie, par l'augmentation des capacités intellectuelles, physiques et psychologiques, mais il faut se méfier des dangers et des conséquences de l'éthique de l'usage de ces technologies sur les personnes et sur les groupes", a-t-il fait savoir. Dans ce cadre, la 25ème édition du Festival international d'art vidéo offre une opportunité, aux intéressés, pour engager la discussion sur les avantages de la mise en œuvre des nouvelles technologies dans le domaine de l'enseignement et de la recherche, a relevé M. Gonegai. Le directeur artistique du Festival, Abdelmajid Seddati, a indiqué que le souci principal a été, d'une part, de maintenir la durabilité et la pérennité du festival, de garantir la qualité de sa programmation et l'inventivité des organisateurs, et d'autre part, de lutter pour imposer l'art vidéo et les arts numériques sur la scène nationale, comme disciplines incontournables. Le choix du thème du "transhumanisme" montre, une nouvelle fois, l'intérêt porté aux questions de l'avenir de l'humanité à l'ère des technologies numériques, a t-il indiqué, ajoutant que le festival est un moment crucial qui permet de montrer l'actualité de la scène numérique, nationale et internationale. Pour Hassan Smili, l'un des fondateurs du FIAV, ce rendez vous culturel est un moment privilégié pour l'échange et l'apprentissage, d'autant que les jeunes disposent d'une précieuse opportunité pour tirer profit de la présence d'artistes venant de plusieurs pays. Il s'est remémoré les conditions de naissance de ce festival en 1993, à une époque où les arts de la vidéo étaient peu connus des professionnels et du public, rendent hommage à tous ceux qui ont œuvré et contribué à la création et à la pérennisation d'une telle manifestation. Depuis cette date, le Festival international d'art vidéo de Casablanca passe en revue, chaque année, les dernières innovations dans ce domaine, qui a pris une plus grande ampleur avec l'explosion du digital.