«L'Armée et le peuple sont frères » ont scandé les manifestants à Alger, vendredi 05 avril, le premier depuis le départ du président Abdelaziz Bouteflika, pour dire désormais leur refus de toute implication de ses anciens fidèles dans la transition politique. Depuis la place de la Grande Poste petits et grands ont manifesté leur soutien à l'action des officiers et des jeunes de l'Armée national populaire (ANP). L'ANP a affirmé sa pleine adhésion aux revendications légitimes du peuple algérien. Les Algériens ont manifesté dans un grand rassemblement depuis le départ du président Abdelaziz Bouteflika, pour dire leur refus de toute implication de ses anciens fidèles dans la transition politique. Les protestataires appellent au départ des « 3B », Abdelkader Bensalah, Tayeb Belaiz et Noureddine Bedoui, trois hommes-clés de l'appareil mis en place par Bouteflika et à qui la Constitution confie les rênes du processus d'intérim. Confronté à une contestation populaire inédite déclenchée le 22 février 2019, Bouteflika, 82 ans , a démissionné mardi 2 avril 2019 après 20 ans passés au pouvoir. Déterminés à se débarrasser du "système" dans son ensemble, les Algériens sont à nouveau descendus très nombreux dans la rue, pour le septième vendredi consécutif. Il est à noter que le limogeage annoncé le vendredi 05 avril du général Athmane Tartag, "coordinateur" des services de renseignements auprès de la présidence, fait passer sous le contrôle du général Gaïd Salah, en tant que vice-ministre de la Défense, trois importants services (sécurité intérieure, extérieure et renseignement "technique") jusqu'ici sous la tutelle de M. Bouteflika.