Lourd échec pour l'AKP, parti au pouvoir en Turquie. Selon les résultats partiels des élections municipales, livrés dimanche 31 mars, le parti de la justice et du développement turc, qui domine depuis vingt-cinq ans les deux villes phares du pays à savoir Ankara et Istanbul a perdu le contrôle de ces deux villes.Un revers pour son Leader, le président turc Recep Tayyip Erdogan qui avait remporté toutes les élections depuis l'arrivée au pouvoir de l'AKP, en 2002. Le président du Haut-comité électoral (YSK) de Turquie a déclaré lundi que les résultats partiels montraient l'opposition en tête à Istanbul, alors que l'ex-Premier ministre Binali Yildirim, candidat de l'AKP, avait revendiqué la victoire dimanche soir, avant d'être imité quelques heures plus tard par le candidat de l'opposition, Ekrem Imamoglu. Celui-ci a obtenu 4 159 650 voix contre 4 131 761 pour Binali Yildirim, candidat de la majorité, a déclaré Sadi Güven, insistant toutefois que des recours étaient en cours d'examen pour un peu plus de 80 urnes. Erdogan avait tenu pas moins de 102 meetings en cinquante jours pour convaincre les électeurs de voter pour son parti. La coalition dirigée par l'AKP a obtenu plus de 51 % des voix au niveau national, mais a toutefois perdu outre Ankara, d'autres grandes villes, comme Antalya et Adana. Pointant du doigt ces résultats, L'AKP a annoncé dans la nuit de dimanche à lundi qu'il déposerait des recours pour réexaminer la validité de dizaines de milliers de bulletins considérés comme nuls. L'opposition, qui redoute des fraudes, a de son côté exhorté ses observateurs à "ne pas dormir lors des prochaines 48 heures" pour surveiller les bureaux de dépouillement des urnes. L'AKP du président Erdogan avait fait de sa victoire aux municipales du 31 mars rien de moins qu'une “question de survie” pour le pays. Mais, après avoir perdu les principales villes, le désaveu est cinglant https://t.co/rZsKEZQovF pic.twitter.com/ke4WoBZLQZ — Courrier inter (@courrierinter) April 1, 2019