Le Maroc a fait de la coopération Sud-Sud un pilier majeur de sa politique étrangère, a indiqué, mardi à Buenos Aires, l'Ambassadeur Directeur général de l'Agence marocaine de coopération internationale (AMCI), Mohamed Methqal. Intervenant lors d'une rencontre organisée sous le signe "Renforcement des liens entre les espaces économiques francophones grâce à la coopération Sud-Sud et tripartite" tenue en marge des travaux de la deuxième Conférence de haut niveau des Nations-Unies sur la coopération Sud-Sud (20-22 mars), le responsable marocain a indiqué que depuis deux décennies SM le Roi Mohammed VI a fait de la coopération étrangère le pilier majeur de la politique étrangère, ajoutant que le Souverain a effectué plus d'une cinquantaine de visites dans les pays africains et que plus de 1.000 accords ont été signés entre le Maroc et ces pays. En outre, M. Methqal a mis en avant la forte présence marocaine en Afrique et dans ses capitales avec un réseau bancaire présent dans plus de trente pays africains et un tissu de PME et d'entreprises marocaines œuvrant en Afrique dans divers domaines dont l'énergie, les mines et la santé. Le Maroc œuvre également pour le développement de projets structurants dont le projet phare est le Pipeline Maroc-Nigeria qui devra desservir 13 pays de l'Afrique de l'Ouest et promouvoir la compétitivité et améliorer les couts de production, a-t-il souligné. Le Maroc, à travers le Groupe OCP, agit pour la promotion et le renforcement de la coopération en procédant à la construction d'usines d'engrais dans différents pays afin de fournir des produits adaptés localement et à des prix très compétitifs, a ajouté le responsable marocain. En matière de formation, le Maroc accueille chaque année des milliers d'étudiants subsahariens à travers la coopération, a-t-il relevé, faisant savoir que cette année, le Maroc accueille 11.000 étudiants africains dont 85% reçoivent des bourses marocaines, faisant observer que depuis la création de l'AMCI plusieurs hauts cadres et fonctionnaires de haut rang africains ont été formés par le Royaume. Près de 1.500 personnes représentant 193 pays membres de l'ONU participeront à cet événement international, dont des chefs d'Etat, des ministres des Affaires étrangères, le secrétaire général des Nations unies, Antonio Guterres, ainsi que des représentants d'organisations internationales et régionales. Cette conférence, la plus importante du genre sur la coopération Sud-Sud, se tient 40 ans après l'adoption du Plan d'action de Buenos Aires, en vertu duquel les pays en développement avaient défini l'approche adoptée en termes de coopération technique, un aspect de la coopération Sud-Sud qui s'appuie sur l'échange d'expériences et le transfert de connaissances afin de veiller à ce que les efforts de développement nationaux soient complétés et que les capacités des Etats soient renforcées. La conférence sera l'occasion de convenir d'un plan d'action à cet égard et d'activer le consensus obtenu dans le cadre de l'Agenda 2030, de l'Accord de Paris et du Sommet du G20 sur l'alimentation durable, les ressources humaines, les changements technologiques, le changement climatique, l'égalité des sexes, le financement du développement et l'entrepreneuriat urbain.