La ministre de la Famille, de la Solidarité, de l'Egalité et du développement social, Bassima Hakkaoui, a présenté, lundi au siège des Nations-Unies à New York, l'expérience marocaine de protection sociale qui cible notamment les femmes en situation de vulnérabilité, à l'occasion des travaux de la 63è session de la Commission de la condition de la femme (CSW63). Intervenant dans le cadre d'une table-ronde ministérielle sur les politiques et les bonnes pratiques pour la réalisation et la mise en œuvre des programmes de protection sociale, Mme Hakkaoui a souligné que le traitement de la question de la femme ne peut se faire séparément des autres composantes de la société, en ce sens que l'ensemble des catégories sociales en situation de vulnérabilité sont concernées par les politiques et programmes y afférents. De ce fait, a expliqué la ministre, plusieurs caisses ont été créées pour venir en aide aux différentes catégories de femmes en situation de vulnérabilité, y compris des projets et initiatives qui encouragent notamment l'entrepreneuriat féminin. Elle a aussi souligné que l'idée maîtresse de la protection sociale au Maroc reste "le ciblage des catégories méritant l'assistance", d'où l'importance de réussir cette dernière étape qui permettra l'intégration de l'ensemble des programmes de protection sociale et d'offrir des services intégrées en faveur de la femme et des autres catégories visées. Mme Hakkaoui a également mis l'accent sur l'importance de l'existence d'un cadre juridique adéquat qui garantit l'efficacité de l'action de la protection sociale. A cet égard, elle a noté qu'un certain nombre de structures ont été mises en place au Maroc afin de fournir des prestations de qualité en faveur des femmes, des enfants et des personnes âgées ou en situation de handicap. Mme Hakkaoui préside la délégation marocaine prenant part aux travaux de la 63è session de la Commission de la condition de la femme (11-22 mars), qui a pour thème prioritaire "les systèmes de protection sociale, l'accès aux services publics et les infrastructures durables au service de l'égalité des sexes et de l'autonomisation des femmes et des filles". L'actuelle session de la Commission est marquée par la participation des représentants des Etats membres, des entités des Nations-Unies et de plusieurs organisations non gouvernementales de toutes les régions du monde.