Un étranger qui contracte un mariage avec une conjointe marocaine peut désormais acquérir la nationalité de son épouse. C'est la déclaration faite mercredi soir à New York, par la ministre de la Famille, de la Solidarité, de l'Egalité et du développement social, Bassima Hakkaoui. Partant de la conviction que les "frontières ne doivent pas priver des personnes de jouir du droit à la nationalité", le Maroc oeuvre actuellement à mettre en place des démarches permettant à la femme de transmettre sa nationalité à son époux, a fait savoir la ministre devant un pléthore de personnalités chapôté par la Directrice exécutive d'Onu-Femmes, Phumzile Mlambo-Ngcuka. Intervenant dans le cadre de cette rencontre de haut niveau, Mme Hakkaoui a affirmé qu'aucun enfant au Maroc ne vit dans une situation d'apatridie, au moment où les autorités s'atèllent à présent à permettre à la femme marocaine de transmettre sa nationalité à son mari étranger. Et de rappeler que depuis maintenant 11 ans, ils seraient plus de 33.500 enfants d'une mère marocaine et de père étranger à avoir obtenu la nationalité du Maroc, et ce en vertu de la loi sur la nationalité adoptée en 2007. La nationalité marocaine est également octroyée aux enfants de parents inconnus et aux enfants pris en charge au Maroc ou à l'étranger. La situation de la femme et la protection de ses droits, ont été particulièrement consolidés avec l'adoption du Code de la famille en 2005. Une législation qui a ouvert la voie à l'adoption d'une myriade de lois et a poussé le Maroc à lever ses réserves sur l'article 9 de la Convention sur l'élimination de toutes les formes de discrimination à l'égard des femmes (CEDAW). Cette rencontre organisée par l'ONG "Campagne mondiale pour l'égalité des droits en matière de nationalité" et ONU-Femmes, en marge de la 62é la Commission de la condition de la femme des Nations unies (CSW62), qui se poursuit à l'ONU jusqu'au 23 mars a été marquée par la présence notamment de la Directrice exécutive d'Onu-Femmes, Phumzile Mlambo-Ngcuka, de la ministre des Affaires sociales, du genre et de l'enfance du Sierra Leone, Isata Kabia, et de la directrice de la Campagne mondiale pour l'égalité des droits en matière de nationalité, Catherine Harrington. La CSW62 se tient sur le thème "Régler les problèmes et exploiter les possibilités pour parvenir à l'égalité des sexes et à l'autonomisation des femmes et des filles en milieu rural”, avec la participation des Etats membres de l'Onu et de dizaines d'ONG internationales.