La ministre de la Famille, de la solidarité, de l'égalité et du développement social, Bassima Hakkaoui, a présenté, dimanche à Alger, l'expérience marocaine d'autonomisation des femmes dans le cadre de divers programmes sociaux lancés par le Royaume depuis des années. "Parmi les principaux aspects de l'expérience marocaine figurent le programme de soutien direct aux familles pauvres, le programme de soutien aux veuves prenant en charge des enfants orphelins et le programme de financement de projets pour les personnes handicapées", a dit Mme Hakkaoui qui conduit la délégation marocaine à la 38ème session de la Commission des femmes arabes, organisée par la Ligue arabe sous le thème "Protection sociale pour l'autonomisation de la femme". La ministre a de même cité le programme Takafoul (solidarité familiale), l'Assurance Maladie Obligatoire de base et le Régime d'Assistance Médicale. Sous la conduite de Sa Majesté le Roi Mohammed VI, le Maroc poursuit des efforts tous azimuts tendant la réalisation du développement, que ce soit à travers la diversification de l'offre économique ou par l'intensification des programmes sociaux, de sorte à garantir la convergence des différents chantiers nationaux ouverts, à la faveur de la législation, de l'organisation et de la bonne gouvernance qui ciblent principalement l'Homme dans ses différentes situations, a-t-elle indiqué. Elle a, à ce propos, noté que le Maroc avait, depuis des années déjà, lancé des chantiers de développement en optant pour une approche faisant des droits de l'Homme une composante de l'objectif primordial de développement, de consécration de la démocratie et de promotion des principes d'égalité, d'équité et de justice sociale. "Il est toujours nécessaire d'intensifier les efforts pour surmonter tout déficit social", a estimé la ministre, considérant que "parier sur l'élément humain pour la consécration du développement exige d'abord de promouvoir ses droits". Pour elle, le domaine de la protection sociale peut être l'un des principaux vecteurs de développement, d'émancipation des femmes et des différentes couches de la société. Mme Hakkaoui a de même estimé que les questions de la famille "doivent être posées en totale complémentarité avec celles de la femme", car, a-t-elle dit, l'amélioration des conditions de la femme se reflète de manière directement sur la réalité de la famille, la société et le processus de développement. Pour sa part, la Secrétaire générale-adjointe de la Ligue arabe, Haïfa Abu Ghazaleh, a révélé que la Commission de la femme arabe envisage la création d'un Réseau arabe des femmes et de la paix, ainsi que l'installation d'un Comité d'urgence de protection des femmes lors des conflits armés dans la région arabe. Cette session a connu plusieurs interventions portant essentiellement sur "La femme et l'agenda du développement durable 2030 dans la région arabe", "La lutte contre les violences à l'égard des femmes", et "La femme, la sécurité, la paix et la lutte contre le terrorisme". Les participants ont également abordé les préparatifs de la 63e session de la Commission onusienne de la condition de la femme et les questions à l'ordre du jour du Secrétariat général technique 2019-2020. Le Secrétariat général de la Ligue arabe organisera, du 12 au 15 mars, deux rencontres en marge de la 63e session de la Commission de la condition de la femme des Nations Unies (CSW63).