L'année écoulée a été la plus mortelle pour les enfants en Syrie. « À la veille de la conférence d'annonce de contributions de haut niveau, qui intervient alors que le pays vient de connaître sa huitième année de guerre, l'UNICEF réclame des mesures de protection pour les enfants syriens ainsi que des solutions durables pour mettre fin à leur calvaire », déclare Henrietta H. Fore, Directrice générale de l'UNICEF, citée par un communiqué de l'entité. Un constat qui revient sans cesse selon la même source : croire que le conflit syrien touche à sa fin. « Cette erreur de jugement est extrêmement préoccupante sachant que dans plusieurs régions du pays, cela fait maintenant huit ans que les enfants continuent d'être exposés à des dangers toujours aussi graves », poursuit la directrice générale. L'année 2018 enregistre 1.106 enfants tués durant les combats. « C'est la première fois qu'autant d'enfants sont tués en l'espace d'un an depuis le début de la guerre. Et ce ne sont que les chiffres que l'ONU a pu vérifier, ce qui signifie que le nombre réel de décès est probablement bien plus élevé. », indique-t-on. A savoir que les engins non explosés, qui ont tué et blessé 434 personnes l'année dernière, constituent aujourd'hui la principale cause de décès des enfants dans le pays. 2018 reste une année marquante également concernant les attaques perpétrées contre des installations d'éducation et de santé. Elle enregistre un chiffre record là encore : 262 attaques. « Alors que le pays entre dans sa neuvième année de guerre", l'UNICEF rappelle "une fois de plus aux parties au conflit et à la communauté internationale que ce sont les enfants du pays qui ont le plus souffert et qui ont le plus à perdre de cette guerre. Chaque jour de conflit supplémentaire les prive d'une journée de plus en enfance. » Dans ce sens l'agence onusienne ne baisse pas les bras et n'interrompt pas ses actions en Syrie et dans les pays voisins dans le but de fournir aux enfants des services essentiels en matière de santé, d'éducation, de protection et de nutrition et d'aide aux familles à accroître leur résilience. Sauf que ce n'est pas assez. D'où l'appel lancé à « toutes les parties au conflit, ainsi que tous les acteurs susceptibles d'exercer une influence sur elles, à assurer en premier lieu la protection de tous les enfants, quelles que soient les affiliations présumées de leur famille et quelle que soit la zone dans laquelle ils se trouvent et les acteurs qui la contrôlent. » L'UNICEF demande également un accès sûr et inconditionnel aux familles en détresse ainsi que des solutions volontaires et pérennes pour celles qui choisissent de ne pas rentrer.