A l'appel de la Commission administrative de l'Union générale tunisienne du travail (UGTT), une grève générale touchera, les 20 et 21 février prochain, la Fonction publique et le secteur public. C'est ce qu'a annoncé samedi 19 janvier le SG de la centrale syndicale, Noureddine Tabboubi. A l'issue des travaux de la Commission administrative, tenus à Hammamet, M. Tabboubi a indiqué que cette décision a été prise en raison de l'échec des négociations avec le gouvernement sur les augmentations salariales et le réajustement du pouvoir d'achat des travailleurs dans la fonction publique et la non-application de certains articles du procès d'accord relatif au secteur public. L'objectif n'est pas la grève générale mais trouver des solutions pour assainir le climat social et réaliser une stabilité sociale, afin d'organiser des élections libres, indépendantes et démocratiques dans les délais et parachever la mise en place des instances constitutionnelles pour réussir la transition démocratique, a-t-il expliqué. Le syndicat réclame des augmentations de salaires plus importantes que les 130 à 180 dinars (40 à 55 euros) étalés sur deux ans proposés par le gouvernement pour contrer la baisse du pouvoir d'achat due à l'inflation, qui a atteint 7,5% en 2018, alors que le Premier ministre Youssef Chahed estime que les finances publiques ne permettaient pas de répondre aux demandes de l'UGTT. L'appel à une nouvelle grève intervient au lendemain d'une grève générale inédite ayant touchée tous les services publics, jeudi dernier, à l'initiative de la principale centrale syndicale du pays qui réclame une augmentation des salaires, une demande rejetée par le gouvernement en raison de l'état des finances publiques.