La première réunion collégiale des pays membres de l'Alliance africaine pour le développement de la formation professionnelle a été tenue, vendredi à Dakhla, en marge du 1-er Forum africain sur la formation professionnelle, avec à l'ordre du jour, notamment, l'examen des demandes d'adhésion de six pays. Selon la directrice générale de l'Office de la formation professionnelle et de la promotion du travail (OFPPT), Loubna Tricha, il s'agit du Kenya, du Ghana, du Soudan du Sud, de Madagascar, de la RD Congo et de la République centrafricaine. "Les six pays africains ont manifesté leur volonté de rejoindre l'Alliance dans l'objectif de créer un cadre d'échange autour des problématiques communes relevant de la formation professionnelle", a noté Mme Tricha, dans une déclaration à la MAP. Cette première réunion a permis également d'examiner les réalisations depuis la création de l'Alliance et de discuter des priorités à inscrire pour le plan d'action 2019, a-t-elle fait savoir, ajoutant qu'il a été convenu de fixer la date de la tenue de l'assemblé générale pour la validation du plan d'action 2019, qui se tiendra en mars prochain. A cette occasion, les délégations des pays participants ont salué les efforts déployés par SM le Roi Mohammed VI en vue de consolider les relations de communication et de coopération entre les pays du continent africain, notamment en matière de formation professionnelle. De même, il a été convenu d'activer les instances de gouvernance de cette Alliance. Créée à Meknès à l'occasion de la 12-ème édition du Salon international de l'Agriculture au Maroc (SIAM-2017), cette Alliance, composée de 15 pays africains, vise à favoriser le dialogue entre les opérateurs de formation professionnelle des pays partenaires et offrir un cadre de partage d'expériences, de savoir-faire et d'échange d'expertises entre ces pays. Elle a, également, pour objectif de renforcer les échanges entre les partenaires pour l'élaboration d'une stratégie de formation professionnelle adaptée et répondant aux besoins des secteurs économiques des pays partenaires, ainsi que de promouvoir la restructuration et la mise à niveau des dispositifs de formation initiale et continue dans les pays partenaires, notamment en matière d'assistance technique d'ingénierie de formation de formateurs. Le pilotage de l'Alliance est assuré par un comité exécutif composé d'un représentant de chaque pays signataire, en plus d'un représentant de la Banque Islamique de développement (BID). La présidence de cette Alliance est assurée par le Maroc pour le premier mandat. Les membres actuels de l'Alliance sont le Maroc, le Bénin, le Burkina Faso, le Cameroun, la Côte d'Ivoire, Djibouti, le Gabon, la Guinée Bissau, la Guinée, le Mali, la Mauritanie, le Niger, le Sénégal, le Tchad et le Togo. Placé sous le Haut Patronage de SM le Roi Mohammed VI, le 1-er Forum africain sur la formation professionnelle, qui s'inscrit dans le cadre de la politique menée par le Souverain, vise à donner une impulsion à la coopération Sud-Sud, en général, et à la coopération dans l'espace africain. Initié les 21 et 22 décembre, par le ministère de l'Education nationale, de la Formation professionnelle, de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, sous le thème "Gouvernance des systèmes de formation professionnelle au service de l'employabilité et de la compétitivité en Afrique", cet événement s'assigne comme objectifs principaux de mettre l'accent sur les principes de la gouvernance participative des systèmes de formation professionnelle au service du développement inclusif et de tracer une feuille de route pour instaurer un modèle de partenariat entre les pays africains dans la perspective de favoriser l'accès à la formation, la mobilité et la qualification des jeunes, notamment, les populations migrantes.