"Le Pacte de Marrakech demeurera une référence pour toutes les initiatives futures concernant la mobilité humaine transfrontalière", a indiqué la représentante spéciale des Nations Unies pour les migrations internationales et secrétaire générale de la conférence, Louise Arbour, lors d'un point de presse, ce dimanche 9 décembre, à la veille de l'ouverture à la ville ocre de la Conférence intergouvernementale sur la migration. Dans son allocution donnée devant un parterre de journalistes venus des quatre coins du monde, Mme Arbour a loué les efforts déployés par le Royaume pour la préparation de cet événement d'envergure. Un travail de titan fruit de 18 mois de préparation. "Le Maroc a mis en oeuvre un environnement stimulant pour faire naître l'un des projets les plus déterminants de notre génération (...) L'étape de Marrakech permettra une mise en oeuvre du Pacte mondial pour les migrations et permettra de réaliser les escomptés, à court à moyen termes, et ce, à des échelles locales, nationales et régionales", a t-elle ajouté. Organisée par le Royaume, ce colloque de haut niveau se tient sous les auspices de l'Assemblée générale des Nations Unies. Outre les 150 responsables gouvernementaux, plus de 700 partenaires, dont des représentants de l'ONU, de la société civile et des secteurs public et privé, du monde académique ainsi que des migrants, seront présents. On compte aussi quelque 700 journalistes venus de par le monde pour couvrir cette manifestation d'envergure. Au programme notamment des discussions avec les gouvernements sur les possibilités de partenariat innovantes, la collaboration et les initiatives intersectorielles. "L'adoption du pacte sur les migrations est une réaffirmation des valeurs et des principes consacrés dans la Charte des Nations Unies et dans le droit international. Sa mise en oeuvre changera à jamais la façon dont la communauté internationale gère la mobilité humaine", estime Louise Arbour. "Il est regrettable à chaque fois qu'un Etat se désengage. Le pacte n'est pas un document confidentiel, il est rédigé dans un langage clair et explicite. Il n'est pas contraignant et requiert la bonne volonté de tous les Etats pour parvenir à réaliser de manière collective et globale une meilleure gestion de la migration", a affirmé Mme Arbour, interpellée sur la réticence de certains Etats à approuver le pacte.